›› Editorial
A Pékin, la dégradation de l’environnement a été un objet d’attention au milieu d’avril. Le bilan actuel est impressionnant : la plupart des rivières sont polluées en aval des villes, la pollution de l’air est grave dans 20% des agglomérations, un tiers des zones arables est affecté par des pluies acides, 3,56 millions de km2 souffrent d’érosion, 1,74 km2 sont en voie de désertification. Les principaux centres d’industrie chimique sont situés le long de grands cours d’eau... et beaucoup de responsables régionaux n’ont pas encore compris.
Parlant le 17 avril devant les responsables régionaux de l’environnement, le premier ministre WEN Jiabao a averti que “ceux qui causent un accident majeur de pollution en prenant de mauvaises décisions ou en négligeant la supervision doivent être sévèrement sanctionnés”.
Le système de responsabillité officielle a déjà conduit à la révocation de fonctionnaires centraux à la suite de pollutions accidentelles, par exemple XIE Zhenhua, qui était le chef de l’Administration d’Etat de protection de l’environnement (SEPA) après la catastrophe de la Songhua en novembre.
Selon le nouveau chef de la SEPA, ZHOU Shengxian, depuis lors le pays a souffert 76 crises environnementales, en moyenne une tous les deux jours.
WEN Jiabao a confirmé que la protection de l’environnement va faire partie du système de notation des fonctionnaires sur le développement économique et social. “Dès cette année, a-t-il dit, le niveau de consommation d’énergie et de rejet de polluants des régions et des principales industries devra être rendu public chaque semestre pour en faciliter la supervision”.
Le premier ministre a défini une dizaine de domaines où l’effort anti-pollution est urgent et il a annoncé des crédits pour la protection de l’environnement : ”nous devrons dépenser de l’argent pour contrôler la pollution. Le plus tôt sera le mieux”.
Cette conférence de travail se tenait à Pékin lors d’une pluie de sable particulièrement étouffante.