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›› Société

Santé publique : Chen Zhu dénonce les blocages

Brèves.

• Aide aux PME en difficulté. A la mi-février, le gouvernement préoccupé des risques de chômage liés au recul du privé dans l’économie et aux difficultés des petites entreprises – conséquences du resserrement du crédit et de la baisse de la demande en Europe et aux Etats-Unis -, a décidé la création d’un fond de 2,5 Mds de $ destiné l’aide aux PME. Il a également promis des réductions de taxes et des aides à l’investissement.

C’est le premier geste concret pour corriger les déséquilibres nés de la crise, cumulés avec les conséquences sur le crédit de la lutte contre l’inflation.

• Plan emploi. Le 8 février le Conseil des Affaires d’état a rendu public un plan, déjà évoqué en décembre, destiné à créer 45 millions d’emplois pendant la période 2011 – 2015. Le but est de maintenir le taux de chômage au-dessous de 5%.

Selon les statistiques officielles, de 2006 à 2010, 57 millions d’emplois ont été créés et 45 millions de personnes ont changé d’emploi, conséquence du grand mouvement d’exode rural en cours. Dans ce contexte, le pouvoir anticipe que la période jusqu’à 2015 sera marquée par de nouvelles tensions sur l’emploi.

Une partie des tensions est également liée aux difficultés des entreprises confrontées à la hausse des salaires et des coûts de production qui réduisent les marges et obligent à licencier. Les mesures envisagées visent à rehausser la qualité de la main d’œuvre pour l’adapter aux exigences de hausse qualitative de la production.
Il n’est cependant pas certain qu’elles suffisent à contenir le chômage, d’autant que les chiffres officiels qui ne prennent en compte qu’une partie de la population, sont sous-évalués.

Alors que dans certains secteurs la main d’œuvre commence à manquer, dans les zones urbaines et pour certaines catégories - comme les jeunes diplômés -, le taux de chômage est supérieur à 10%. En marge de l’ANP, Yin Weimin, ministre des ressources humaines, expliquait que la pression sur l’emploi serait forte en 2012 dans les villes avec 25 millions demandeurs d’emploi supplémentaires, dont 50% seront des jeunes diplômés.

Dans ce contexte, la formation des 158 millions de travailleurs migrants, gisement de main d’œuvre de moins en moins adaptée à la montée en gamme de la production chinoise, est un objectif prioritaire

• Les migrants restent chez eux. Selon Lin Jiang professeur de sociologie à l’université Sun Yat-sen de Canton, après les fêtes du nouvel an, plus de 25% des migrants, soit 7 millions, ne sont pas retournés au travail pour l’ensemble de la province de Canton. Dans la région de Dongguan, cette proportion dépasse 30%. Les PME du textile de la chaussure et de l’électronique sont les plus touchées avec, parfois, 50% des ouvriers absents dans le textile.

Le phénomène touche les travailleurs en col blanc et les ouvriers qui, du fait de l’augmentation du coût de la vie sur la côte Est et à Canton, se sont repliés vers les zones urbaines moins chères de l’intérieur. Le phénomène a enclenché une double réaction : 1) développement de l’automation des usines et 2) déménagement des usines vers le centre et l’ouest.

• Accoucher à Hong-Kong. Le nombre des Chinoises qui font le voyage à HK pour donner naissance à leur progéniture dans la Région Autonome Spéciale afin de lui faire bénéficier du droit de résidence est en forte augmentation. De 700 en 2000, il est passé à 34 000 en 2011 et représente près de 40% du total des naissances de HK. Selon le National Business Daily de Shanghai cette migration des femmes enceintes génère un chiffre d’affaires de 476 millions de $.

Les hôpitaux publics n’accueillant plus les patientes venant de l’autre côté de la frontière, les 5 cliniques privées de HK ont pris la relève avec des tarifs allant de 14 000 $ pour un accouchement simple à 16 000 $ pour une césarienne. L’offre commerciale comprend également un hébergement pour deux semaines au tarif de 500 $. Comme la fuite des capitaux et le départ à l’étranger d’une partie des plus riches ce phénomène n’exprime pas une grande confiance dans l’avenir.

• L’architecture chinoise à l’honneur. Le 27 février dernier, Wang Shu (49 ans), né au Xinjiang et diplômé d’architecture de l’université de Tongji à Shanghai, a reçu le prix Pritzker. Son œuvre prend ses distances avec la grandiloquence et l’extravagance. Elle tente une synthèse entre la modernité et la tradition chinoise, incorporant des styles, des matériaux, des volumes et des couleurs originaux, qui donnent à ses réalisations une dimension humaine et intemporelle.

Récemment, plusieurs architectes chinois ont exprimé leur amertume de voir à quel point les architectes étrangers avaient tiré profit du goût de leurs compatriotes pour l’extravagance, donnant aux villes chinoises un aspect à la fois éblouissant et débridé, mais qui aurait été refusé dans leurs pays d’origine, parce que les concepts s’affranchissaient de la planification urbaine, du souci budgétaire et des exigences d’un développement harmonieux et durable.

Wang Shu est aujourd’hui Directeur de l’école des Beaux Arts à Pékin et connu pour être « le plus culturel » des architectes chinois.


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