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La croissance chinoise ne ralentit pas

La croissance ne ralentit pas. Elle a dépassé 11% en 2006. C’est le taux le plus élevé depuis 12 ans. La Chine se bat sur tous les fronts pour la ralentir, pour freiner sa consommation d’énergie et alléger les pressions à la hausse sur sa monnaie. Mais les résultats ne sont pas à la hauteur des déclarations officielles.

Depuis plusieurs années le pouvoir tente de mettre le holà à la spéculation immobilière qui souffre une bulle dangereuse et couvre la Chine d’appartements vides et trop chers - plus de 25% des appartements ne sont pas occupés, selon les chiffres officiels, probablement sous estimés. Sur le terrain les effets de ces mesures - durcissement, parfois gel des prêts bancaires, contrôle plus rigoureux de l’utilisation des terres rurales, avec l’ébauche d’un plan d’occupation des sols, interdiction de revente d’un appartement neuf avant 5 ans - ne semblent pas avoir donné les effets escomptés : au premier trimestre 2007 les investissements immobiliers ont augmenté de plus de 25% par rapport à l’année dernière, pour atteindre près de 70 milliards d’euros.

Pour beaucoup de spécialistes ces chiffres donnent la mesure de la surchauffe de toute l’économie chinoise qui se débat dans la concurrence sauvage du marché intérieur (avec pour effet de tirer les profits vers le bas et de limiter les capacités de recherche et développement). Ces tensions qui nourrissent l’inflation, sont encore aggravées par la surproducton dans de nombreux secteurs (entre autres : l’immobilier, l’automobile, les produits laitiers, le secteur minier).

S’agissant de l’énergie, La lutte contre le gaspillage n’a donné que de minces résultats, bien en deçà des objectifs que le gouvernement s’était fixés : Le 13 juillet le Bureau National des Statistiques annonçait que la consommation en 2006 aurait été inférieure de 1,3% à celle des années précédentes. Un chiffre encore loin des 4% d’économies envisagées et situant la consommation d’énergie 2006 à plus 9%, près de 2,5 milliards de tonnes d’équivalent pétrole. Même si ce chiffre est inférieur à la croissance exceptionnellement forte de 2006 (récemment réévaluée à 11,1%, alors que le discours programme de Wen Jia Bao visait 8%), la situation reste préoccupante. La consommation excessive d’énergie est le résultat de considérables gaspillages, dont l’un des effets collatéraux les plus graves est la dégradation de l’environnement.


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