›› Chronique
Dans un document interne du Parti publié au début de l’année 2007, Li Tangtang est nommément cité comme celui qui a commis une « grave infraction à la discipline relative au renouvellement des instances du Parti ». La nouvelle est largement reprise par la presse officielle de dimension nationale car le pouvoir central estime qu’il est capital de rappeler tous les cadres à l’ordre. Aucune initiative individuelle, aucun candidat spontané et aucune manœuvre politique ne sont admissibles pour un Parti dont la force est basée sur son unité autour d’une seule direction et sur une discipline militaire forgée par la guerre révolutionnaire.
Sanctionné par un « sérieux avertissement », Li Tangtang doit maintenant ranger son ambition, du moins momentanément, sous le chapeau. Curieusement, il n’est pas démis de ses fonctions de vice-gouverneur de province, signe d’une possible revanche à une date ultérieure. La scène politique chinoise est riche en imprévus et en rebondissements. Le record du genre revient sans doute à un vice-Premier ministre, deux fois condamné aux camps de rééducation et deux fois réhabilité en l’espace de dix ans. Son nom n’est autre que celui de Deng Xiaoping.