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Sur les voies et moyens de traiter avec les régimes que les Etats-Unis et leurs alliés, inquiets des conséquences de la prolifération nucléaire, désignent parfois comme « parias », « félons » ou « voyous », la Chine suit une ligne générale bien connue, qu’elle répète invariablement à l’ONU : « les négociations valent mieux que les sanctions. ».
Avec Téhéran, elle réussit parfois à convaincre de la pertinence de ce choix et à l’appliquer, au prix de quelques habiles accommodements qui semblent s’inspirer de la maxime du Cardinal de Retz : « on ne sort de l’ambiguïté qu’à ses dépens ».
Avec Pyongyang, la chose est plus ardue. Il faut dire que son allié historique, Etat carcéral moribond, animé de pulsions terroristes et flirtant avec l’arme nucléaire, ne l’aide pas vraiment. Dans ce contexte, la récente déclaration de la Corée du Sud accusant formellement Pyongyang d’avoir, le 26 mars dernier, torpillé la corvette Cheonan, complique singulièrement le jeu chinois.