Your browser does not support JavaScript!

Repérer l'essentiel de l'information • Chercher le sens de l'événement • Comprendre l'évolution de la Chine

 Cliquez ici pour générer le PDF de cet article :

›› Editorial

“Ba rong, ba chi”, la nouvelle morale du parti, résume la pensée de HU Jintao en vue de conforter son influence

Le Souverain, en Chine, doit s’affirmer comme la source de la pensée. HU Jintao devait le faire pour être pleinement reconnu. Il a choisi, en mars 2006, d’attacher son nom à un nouveau concept collectif de vertu confucéenne et socialiste, les “huit honneurs et huit déshonneurs” (“ba rong, ba chi”).

Il s’agit de huit recommendations balancées (le Bien, le Mal), qui peuvent aisément entrer dans l’esprit des cadres et des masses :

- Aimer la patrie, ne pas lui faire de mal.
- Servir le peuple, ne pas le désservir.
- adhérer à la science, chasser l’ignorance.
- Etre diligent, pas indolent.
- Solidarité, pas de gain au dépend d’autrui.
- Honnêteté et confiance, l’éthique prime sur le profit.
- Discipliné et obéissant à la loi, ni chaotique ni insoumis.
- Vie simple et rudes combats, ne pas se vautrer dans le luxe et les plaisirs (traduction non officielle).

Nous, Occidentaux, comprenons mal que le chef de l’Etat, du parti unique et des Armées définisse ainsi une morale civique et collective. Mais avant HU Jintao, MAO l’avait fait jusqu’à l’excès, DENG aussi (devenir riche, économie socialiste de marché), ainsi que JIANG avec ses “Trois représentativités”.

Les “ba rong, ba chi” vont sans doute dépasser les “san ge daibiao” (de JIANG) dans le conformisme des discours publics. Ils visent à consolider le leadership de HU dans la ligne d’une tradition qui remonte aussi à l’Empire confucéen. D’autant plus que ces préceptes quasi poétiques sont faciles à retenir.

Ils sont déjà choisis comme critère de notation des cadres dans les écoles du parti. Les portails et sites web de Pékin veulent les promouvoir parmi les 110 millions d’Internautes. Qui pourrait d’ailleurs rejeter le modèle moral du parti d’avant la conquête du pouvoir, pimenté d’un zeste de science et de connaissance pour faire moderne ? Car c’est là l’idéal de HU Jintao, on en était déjà prévenu. Reste maintenant à transformer les hommes et ce n’est pas plus facile en Chine qu’ailleurs.

 

 

Le révisionnisme sino-russe sur les traces de la révolution mondiale maoïste. Au Moyen-Orient, les risques avérés d’une escalade mortelle

[16 avril 2024] • Jean-Paul Yacine

A Hong-Kong, l’inflexible priorité à la sécurité nationale a remplacé la souplesse des « Deux systèmes. »

[25 mars 2024] • François Danjou

14e ANP : Une page se tourne

[14 mars 2024] • François Danjou

La stratégie chinoise de « sécurité globale » face aux réalités de la guerre

[29 février 2024] • La rédaction

Que sera le « Dragon » ?

[13 février 2024] • François Danjou