›› Chronique
Pour la deuxième fois en trois jours, la défense chinoise et sa modernisation font la une de la version anglaise du Quotidien du Peuple. Après avoir souligné que le budget de la défense connaît cette année une « hausse modeste », l’organe officiel du PCC titre que « la marine chinoise ne menace personne ».
Derrière cette affirmation suit un développement dédié à un éventuel futur porte-avions chinois, projet qui, après que le Varyag ait, ces dernières années suscité la curiosité de la communauté internationale, paraît plus que jamais à l’ordre du jour de la modernisation d’une marine qui justifie en ce moment dans le Golfe d’Aden de ses ambitions stratégiques et hauturières.
Selon le vice chef d’Etat-Major de la marine chinoise et d’autres experts, ce moyen a tout à fait sa place dans la modernisation de l’APL-Navy compte tenu notamment de la longueur du littoral chinois et de la superficie de l’espace maritime chinois à contrôler (3 millions de km2). Les Chinois reconnaissent aussi que ce porte-avions est un atout de puissance et de prestige qui sied au rang que la Chine estime être le sien dans le monde.
Cela étant, on peut, à propos de ce projet faire état de quelques réflexions qui pourraient donner à réfléchir tant aux Chinois qu’à la communauté internationale.
En premier lieu, il est clair que la possession d’un porte-avions par la Chine n’aurait rien d’illégitime si tant est que la RPC détermine que cette composante est indispensable à la mise en œuvre de sa politique de défense. En effet se doter d’un porte-aéronefs pour le simple prestige que cela confère serait une erreur bien onéreuse qui divertirait des crédits importants, sûrement plus utiles ailleurs.