Attaqué de plusieurs côtés et soumis à une enquête pour d’éventuels détournements de fonds d’Etat, le président taiwanais dément mais accepterait toutes décisons de justice. Il projette en outre une visite officielle dans le Pacifique, ce qui lui donnerait une occasion de se manifester loin des clameurs dans ses fonctions.

CHEN Shui-Bian conduirait en effet, début septembre, une délégation taiwanaise à Palau pour une “rencontre au sommet” des micro-Etats de cette région ayant des relations diplomatiques avec Taipei. Il irait également à Nauru.

À l’intérieur, la campagne la plus importante contre M.CHEN est menée par SHIH Ming-Teh, l’ancien président de son propre parti, le DPP indépendantiste, dans l’ensemble de l’île. Un mouvement concurrent, l’Alliance pour l’action démocratique, a toutefois déjà annoncé une manifestation et un sit-in les 9 et 10 septembre devant le palais présidentiel à Taipei.

Le mandat de CHEN Shui-Bian court en principe jusqu’au printemps de 2008. Mais M. CHEN est paralysé par une opposition majoritaire au parlement et affaibli par les affaires de délits d’initiés dans son entourage proche.

• Commenter cet article

• À lire dans la même rubrique

Feuille de route pour éviter « l’apocalypse »

Nouveau Bureau Politique. Après l’échec « d’un pays deux systèmes » à Hong-Kong, quelle nouvelle stratégie de réunification ?

Le DPP secoué par les élections locales. Retour des Chiang. La nébuleuse des « Indépendants », troisième force potentielle

Risques de conflit dans le détroit de Taïwan. Le durcissement chinois face à la rupture démocratique

A l’ombre de Pékin, un « Double Dix » à l’esprit de résistance