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Photo : En octobre, des ouvrières de l’atelier de bijoux de Tongxin à Foshan (Canton) signent une lettre collective pour exiger que le syndicat officiel de l’usine puisse agir comme un syndicat indépendant.
Le ralentissement de l’économie qui affecte les secteurs de l’industrie et l’immobilier crée des tensions sur l’emploi et augmente la fréquence des conflits sociaux. C’est ce que constate le China Labour Bulletin rédigée par une association basée à Hong Kong fondée en 1994 pour promouvoir le droit du travail en Chine.
Un rapport du 14 octobre signale qu’au troisième trimestre de 2014, le nombre de grèves et de mouvements sociaux avait doublé par rapport à la même période en 2013. En même l’enquête souligne la diffusion, essentiellement dans la province de Canton, d’une culture de compromis entre les patrons les ouvriers et les syndicats officiels.
Le bulletin rend même compte qu’à plusieurs reprises sont apparues des prémisses de création de syndicats indépendants. Mais dans l’état actuel du paysage politique encore corseté par la crainte d’une exploitation d’un mouvement syndical contre le magistère du Parti, il est peu probable que les expériences de syndicats libres observées dans la région de Canton soient étendues à toute la Chine. En revanche le régime soucieux de son image fera de son mieux pour désamorcer les conflits y compris en prenant fait et cause pour les ouvriers contre les patrons.