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Intelligence artificielle. Mythes et réalités

Note sur l’industrie des microprocesseurs.

4 groupes américains sont dans dans les 10 premiers mondiaux (Intel, Qualcomm, Broadcom, Texas Instrument). Aucun groupe chinois ne figure pour l’instant dans le haut de ce classement.

Compte tenu des puissantes implications publiques chinoises, le paysage est en train de changer. Il faut s’attendre à des progrès des principaux groupes chinois : Tsinghua Unigroup (Beijing Qinghua) ; Semiconductor Manufacturing International Corp. ; Hua Hong Semiconductor Ltd ; Jiangsu Changjiang Electronics (JCET).

Notons cependant que, selon le Financial Times, « Unigroup » soutenu par l’Université Qinghua, champion chinois du secteur qui affirme être le 3e fournisseur de microprocesseurs pour l’industrie des téléphones portables après Qualcomm, est actuellement aux prises avec de graves difficultés financières.

Au cours du premier semestre 2019, il a accusé 460 millions des $ de pertes. Les dettes de l’entreprise se sont accumulées, générées par un programme agressif de recrutement de talents étrangers et un vaste plan de construction d’usines de microprocesseurs, dont cependant les technologies sont anciennes.

Le sujet des microprocesseurs était l’objet d’un article du Wall Street Journal le 21 décembre.

Pékin met les bouchées doubles pour rattraper son retard stratégique, tandis que Washington continue (en pure perte) à considérer que l’aide publique chinoise viole les lois du libre marché. Citant un récent rapport de l’OCDE, le WSJ pointe du doigt les sociétés chinoises de semi-conducteurs qui « reçoivent un soutien public disproportionné par rapport à leurs concurrents dans d’autres pays. »

Au passage, le journal signale cependant que les Chinois ne sont pas les seuls à aider massivement leurs fabricants de micro-processeurs. Samsung, le Coréen et Intel le n°1 américain figurent aussi au sommet de la liste des récipiendaires de l’aide publique, immédiatement derrière Unigroup.

Enfin, depuis l’embargo décidé par la Maison Blanche contre Huawei n’ayant plus accès aux microprocesseurs américains, le groupe a accéléré sa R&D dans ce secteur. Révélé en septembre dernier, le « Mate 30 » rival de l’iPhone 11 d’Apple, ne contenait aucun composant américain.

Depuis 4 ans QC a, à plusieurs reprises, abordé la question. A partir de 2015 Washington a mis un frein à la coopération des groupes américains avec les fabricants de microprocesseurs chinois.

- Compétitions, libre marché, transferts de technologies et sécurité nationale. La psychose sino-américaine des microprocesseurs.
- L’impitoyable guerre des microprocesseurs. (Suite).
- L’intégration politique, sociale et économique de Xi Jinping face à la guerre commerciale.
- La guerre mondiale des semi-conducteurs.

Les hauts et les bas de l’Intelligence artificielle. (Source NYT)

Les progrès rapides de l’IA ont commencé il y a moins de 10 ans, à la suite d’une série d’avancées et de reculs, à mesure que la confiance dans les perspectives fluctuait.

Mais, récemment l’augmentation de la puissance des ordinateurs permettant de traiter rapidement de vastes quantités de données ont changé la donne. Depuis 2012, le nombre de sociétés investies dans l’IA a augmenté en moyenne de 28% chaque année. L’histoire de l’IA est jalonnée par les dépôts de brevets auprès de l’Organisation Mondiale de la propriété individuelle (ONU) et des avancées emblématiques et spectaculaires qui frappèrent l’imagination.

1956 : Le terme « Intelligence Artificielle » apparaît à une conférence du Dartmouth College, université privée du Nord-est des États-Unis dans l’État du New Hampshire où elle est devenue un département d’étude à part entière.

1956 – 1974 : Premier âge d’or de l’IA, ponctué par de généreux financements publics, initiés par les espoirs d’une résolution rapide de problèmes complexes par l’utilisation de modèles logiques et d’ordinateurs programmables.

1974 – 1980 : A mesure des déceptions, l’enthousiasme initial généré par des espoirs infondés se tarit en même temps que les financements.

1980 – 1987 : L’apparition de nouveaux concepts d’IA basé sur l’accumulation de données et les progrès des algorithmes produit un regain d’engouements en même temps qu’un afflux des financements.

1987 – 1993 : Nouvelle phase de recul due à l’effondrement brutal de l’industrie des équipements informatiques en 1987. Fonds publics et privés se tarissent.

1993 – 2011 : Retour de l’enthousiasme après l’apparition des nouvelles capacités des ordinateurs. En 1997, l’ordinateur « Deep Blue » d’IBM bat aux échecs le champion russe Kasparov. En 2002, Amazon utilise un logiciel basé sur le traitement des données de masse pour proposer des suggestions d’achat à ses clients. En 2011 Apple propose un assistant automatique utilisant l’IA.

2012 – 2017 : Les progrès informatiques associés à la connectivité d’internet et à la disponibilité d’une masse de données gérées par les ordinateurs autorisent des avancées spectaculaires dans les domaines de l’apprentissage automatique, des réseaux de neurones artificiels et celui de « l’apprentissage profond - deep learning - » débouchant sur la reconnaissance des images et de la parole.

En 2012, Google met au point une voiture sans chauffeur. En 2016, l’ordinateur « Deep Mind » de Google bat à 4 contre 1 au jeu de Go le champion du monde coréen Lee Se-dol.

En 2017, Pékin annonce son plan de développement de l’IA visant à l’entière autonomie chinoise en 2030.


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