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L’aéronautique mondiale à Zhuhai

Le moteur de la classe LEAP fabriqué par CFM International (LEAP : Leading Edge Aviation Propulsion) dont le modèle LEAP 1-C en cours de mise au point équipera le C 919.

Les accords conclus lors du salon.

La compétition pour le gigantesque marché, ponctuée par les annonces de coopérations entre AVIC et plusieurs groupes étrangers, était sensible tout du long du salon. Airbus qui a présenté l’A 380 pour l’instant assez peu vendu en Chine, a rejeté les demandes chinoises pour l’ouverture d’une chaîne d’assemblage de l’A380, soulignant que le marché n’était pas prêt.

En revanche la compagnie a poussé pour l’ouverture d’une usine d’assemblage final de l’A330 à Tianjin où existe déjà une chaîne de montage de l’A320. Le projet consisterait à transporter les A 330 destinés au marché chinois à Tianjin où seraient terminés le montage de la cabine, la peinture et les essais moteurs.

Bombardier souhaite imiter Airbus et ouvrir une chaîne d’assemblage final en Chine où sont déjà fabriqués des éléments des truboprops Q 400 et des biréacteurs moyens courriers de sa série C, dont 35 CRJ 900 volent actuellement en Chine.

25 autres ont été commandés par la société logistique China Express Airlines, tandis que la toute nouvelle Sutong Airlines a commandé 30 Q 400 sous couvert de Nantong Tongzhou Bay Aviation Industry. Le marché des moyens et courts courriers est cependant handicapé en Chine par les 24% de taxes imposées aux appareils de moins de 90 passagers, ce qui ferme aux étrangers le marché occupé par les MA 60 et MA 600 de fabrication chinoise.

AVIC a obtenu de Boeing l’autorisation de produire en Chine à partir de 2017 les empennages des B 777 à l’usine de Shenyang où le constructeur américain installera aussi un cours de perfectionnement des techniciens chinois. La Chine fabriquait déjà les portes des 757 et les empennages des 737 et des 787. Par cette sous-traitance l’industrie aéronautique chinoise s’ouvre l’accès aux technologies de matériaux composites qui constitueront plus de 50% de la structure des nouveaux avions tels que le B 787 ou l’A 350.

Le 12 novembre, deux motoristes occidentaux CFM et Rolls Royce faisaient connaître des contrats signés pour la motorisation d’aéronefs chinois ou construits en Chine, CFM (association 50/50 entre GE et SAFRAN) pour le C 919 avec le moteur LEAP 1-C qui équipe déjà les A 320 neo et le B 737 dont on attend des économies de carburant et une diminution des émission d’oxyde d’azote. Rolls Royce équipera en turbopropulseurs 3500 TBO 207 les avions légers EA-500 fabriqués par Jiangsu A-Star après un accord conclu en août 2013 avec la société aéronautique allemande Extra.

Le 11 novembre, AVIC et SAFRAN faisaient savoir qu’ils avaient créé une JV 50/50 pour concevoir, produire et tester des composants pour des moteurs turbopropulseurs (turbines et tuyères). L’entreprise conjointe engagée dans le transfert de technologies moteur pourrait recruter et former une cinquantaine d’ingénieurs chinois. La coopération entre AVIC et SAFRAN pourra s’appuyer sur l’expérience acquise sur les projets de l’ARJ-21 et du C-919 de COMAC.

Par ailleurs, dans la même logique adoptée par la plupart des constructeurs étrangers, acceptant des transferts de technologies en échange de parts de marchés, Turbomeca, la division hélicoptères de SAFRAN, coopère aussi avec AVIC pour le développement du moteur Ardiden 3C destiné à l’hélicoptère AC 352, (Z 15) version chinoise de l’EC 175 dont la certification est attendue l’année prochaine.

Au cours du salon on a également appris que le Pakistan et l’AVIC avait entrepris la rénovation des 50 chasseurs JF-17 achetés aux salons de 2010 et 2012, qui seront livrés fin décembre à l’armée de l’air pakistanaise. Un deuxième niveau de modernisation est prévu ultérieurement pour 150 à 200 autres appareils.

Au passage, le représentant pakistanais qui était à la tête d’une délégation de 20 personnes, a senti la nécessité de confirmer que Pékin et Islamabad continuaient à avoir de bonnes relations. Cette remarque qui n’avait pas sa place dans ce contexte technique et commercial laisse planer un doute. On
se souvient que pour Pékin, la sécurité du Xinjiang est actuellement menacée par un risque terroriste dont un des foyers proches de la Chine est précisément le Pakistan. Lire à ce sujet :

- Le pragmatisme chinois et le bourbier afghan.
- L’OCS à Dushanbe. La menace terroriste ébranle les anciens équilibres stratégiques.


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