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La direction chinoise reste prudente, en dépit des succès de l’économie

Début décembre, le Parti a tenu une « Conférence économique centrale ». Son but était de dresser le bilan des actions gouvernementales durant la crise financière mondiale et de préparer l’avenir. Ce qui ressort d’abord des rares informations qui filtrent, c’est la prudence des autorités qui contraste avec les avalanches de bonnes nouvelles sur la reprise chinoise (au 4e trimestre 2009 les profits industriels ont augmenté de 70%. En 2009, les importations ont augmenté de 54 % et les exportations de 18%. Ce qui fait de la Chine le 1er exportateur mondial, devant l’Allemagne).

Au lieu de triomphalisme, les responsables des finances nationales, conscients que la crise mondiale pourrait bien rebondir, entraînant de nouvelles conséquences pour l’économie chinoise. Ils se concentrent sur les écueils possibles : gonflement des bulles spéculatives favorisées par la libération du crédit, retour de l’inflation, faiblesse de la consommation interne, atonie du secteur privé, laissé pour compte du plan de relance au profit des entreprises d’Etat, surcapacités industrielles.

Tout en confirmant la politique de relance - ce qui, au passage, signale que le pouvoir chinois garde un œil circonspect sur la situation des finances mondiales, où, en dépit des mises en garde des pouvoirs publics, les tendances spéculatives sont reparties de plus belle - la direction chinoise a prudemment commencé à freiner l’investissement, relevant cette semaine le taux de réserve obligatoire des banques.

On se souvient que durant la première moitié de 2009, les 4 grandes banques publiques, encouragées par l’Etat et suivies par les banques provinciales, avaient ouvert les vannes du crédit au point que les capitaux engagés dans la relance et prêtés aux sociétés d’état avaient très largement dépassé le montant affiché du plan de relance. Le Vice-président de la Commission de l’économie et des finances de l’Assemblée Nationale avait même publiquement tiré la sonnette d’alarme, exprimant les inquiétudes de la Banque de Chine.
Dès septembre on constatait deux choses : la part des 4 grandes banques d’Etat ne représentait plus qu’un cinquième des crédits accordés, tandis qu’un pourcentage important (60%) des prêts était orienté vers le secteur privé et la consommation des ménages. Le coup de barre, donné au troisième trimestre, n’a cependant pas réussi à rehausser la consommation, puisqu’en 2009 la part de la consommation dans le PIB restait, en Chine, très largement en-deçà de celle des autres pays émergents (moins de 50% au lieu de 75% au Brésil et en Inde).


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