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Les arcanes compliqués de l’économie chinoise

L’économie chinoise est déroutante. Après une période où les commentaires de la presse internationale, et dans une moindre mesure ceux des médias nationaux, ciblaient surtout le taux de change du Yuan, le sujet des articles a aujourd’hui glissé vers les risques posés par la bulle immobilière, l’excès de liquidités, l’inflation et la surchauffe.
Il est vrai que les hausses immobilières et les secousses de la bourse de Shanghai donnent le tournis. En 18 mois, les prix des logements, dont la hausse s’est récemment ralentie, ont augmenté de 40% dans les grandes villes, tandis que la bourse qui avait gagné plus de 30% en 2009, est au plus bas depuis huit mois.

Dans le même temps, alors que nombre d’analyses rappellent la bonne tenue de la Chine dans la crise et soulignent l’efficacité de son système piloté d’en haut, rênes de plus en plus courtes, les chiffres des bons résultats macro-économiques s’alignent presque sans discontinuer.

Les réserves de change ont augmenté de 400 milliards de $ en 2009 et de 50 milliards au premier trimestre 2010 (chiffres officiels chinois). Pour 2010, les perspectives de croissance, cautionnées par le FMI, varient entre 10 et 12%. La production industrielle, mesurée en avril, s’est redressée de 17,8% comparée à 2009 ; la balance du commerce extérieure, déficitaire de 7 milliards de $ en mars, est de nouveau positive depuis avril, à + 1,7 milliards $.

Mais, au milieu des avalanches de bonnes nouvelles, qui font pâlir d’envie tous les ministres des finances de l’Union Européenne, le Bureau Politique reste prudent et exprime, non seulement ses craintes d’un retour de la crise, aujourd’hui confirmées par les déboires de l’Euro, mais également ses doutes sur la solidité de l’économie chinoise.
En mars dernier, Wen Jiabao prévenait : « la croissance manque d’impulsions internes ; nos capacités nationales d’innovation sont faibles ; certains secteurs industriels souffrent de surproduction et il devient de plus en plus difficile de les restructurer. Nous ne devons pas considérer la reprise comme le signe d’une amélioration fondamentale de l’économie. »

Dans un papier publié sur le site China Leadership Monitor de l’Université Stanford, Barry Naughton explique que le pouvoir est inquiet des dérapages possibles de la masse monétaire en circulation et des projets lancés ou cautionnés par les cadres locaux. Il est en train de resserrer son contrôle, non seulement sur les instruments macro-économiques, mais également sur les instances politiques des provinces, en partie responsables de la surchauffe.


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