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Les difficultés d’un traité de paix dans le Détroit

Inaugurant le XVIIe Congrès du Parti le président Hu a affirmé sa détermination à signer un traité de paix avec Taiwan. En dépit des multiples relations d’affaires et commerciales entre les deux rives et malgré les retrouvailles emblématiques des frères ennemis (le Guo Min Dang - KMT - réfugié à Taiwan en 1949 et le Parti Communiste chinois), lors de la visite en Chine, au printemps 2005, de Lien Chan alors président du Guo Min Dang, les relations demeurent marquées par la méfiance, souvent l’hostilité.

Surtout les contentieux historiques et les évolutions plus récentes de la situation dans le Détroit pèsent lourdement sur la relation entre les deux rives. Les relations heurtées renvoient en effet à la légitimité du Parti Communiste, que le Guo Min Dang conteste, et aux risques de séparatisme prôné par le parti indépendantiste au pouvoir dans l’île, bête noire de Pékin.

L’allusion à un traité de paix par Hu Jintao vient à point nommé pour donner de Pékin une image moins rigide, après plusieurs mois de mises en garde à la fois inquiètes et agressives des responsables chinois qui craignent par dessus tout un dérapage indépendantiste du pouvoir à Taipei en amont des JO. C’est un fait que les Taiwanais n’aiment rien moins que les menaces militaires de Pékin et s’il est vrai que les mises en garde martiales les incitent à la prudence, il est aussi exact que la rhétorique guerrière agace leur susceptibilité et ne les incite pas au compromis.

Dans ce contexte de malentendus et de rancoeurs que Hu Jintao a tenté d’apaiser, la vraie question concerne les perspectives ouvertes par l’adoucissement du discours du président chinois.

L’évocation d’un traité de paix n’est pas une première. Pour ne remonter qu’aux dix dernières années, Jiang Zemin en parlait déjà dans sa « proposition en huit points » en 1995. Lee Teng Hui l’ancien président de la république à Taiwan, l’avait reprise dans son discours d’investiture en 1996, proposant de faire un « voyage de paix en Chine ». Enfin aujourd’hui le candidat du KMT à la présidence taiwanaise, Ma Ying Jeou, en fait un des points importants de son discours politique.


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