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Les nouveaux hussards du Parti

Wang Yang

54 ans, il a d’abord été Secrétaire du Parti de Chongqing, et est aujourd’hui le n°1 politique de la puissante province du Guangdong, peuplée de 100 millions d’habitants, dont le PNB peut-être comparé à celui de la Turquie ou de l’Indonésie. Il s’est signalé par son plaidoyer pour la remise en cause du schéma de développement de la Chine, qu’il juge intenable, et pour plus de réformes politiques, grâce à ce qu’il appelle « l’émancipation de la pensée ». Une formule qui incite les cadres sous ses ordres à modifier leur approche des problèmes, et dont le thème est souvent repris par la presse nationale et étrangère, ainsi que dans les forums Internet. Il y a quelques années, elle avait attiré l’attention de l’Ecole Centrale du Parti.

Quand il était à la tête de la municipalité autonome de Chongqing, il avait focalisé l’attention des médias nationaux et internationaux par le doigté avec lequel il avait réglé des problèmes fonciers, principales causes des « incidents de masse », qui sont souvent de graves tumultes populaires, que le pouvoir central et les grandes académies d’études en sciences sociales surveillent comme l’huile sur le feu. Tous les journalistes avaient alors prisé son habileté politique et cité en exemple son souci de transparence à leur égard.

Au cours de son mandat, il avait initié une réforme des médias, demandant par une circulaire, « que les reportages et enquêtes soient réalisés, non pas au gré du niveau hiérarchique des fonctionnaires, mais en fonction de l’intérêt des sujets ». Récemment, alors que le pouvoir central était confronté aux tensions ethniques au Xinjiang, il avait fait sensation en indiquant que les « politiques ethniques du pays devaient être réajustées pour éviter d’autres problèmes dans un avenir proche ».

Récemment, un surgeon du Quotidien du Peuple, le Dadi Zhoukan, (Magazine de la Planète), a publié sur lui un article élogieux, très rare dans les habitudes de la presse chinoise contemporaine, révélant qu’il avait été tiré de l’anonymat à 37 ans par Deng Xiaoping lui-même, lors d’une de ses tournées en province. Il ne fait pas de doute que la révélation a posteriori d’une « consécration » par le « Petit Timonier », dont l’esprit pèse toujours sur la nomenklatura politique du pays, suggère le soutien appuyé de Hu Jintao.

Ce dernier, qui avait lui-même été « sélectionné » par Deng Xiaoping, mesure le poids de cette caution historique, à une époque où - contrairement à la période précédente - plus personne ne peut s’en prévaloir. L’épisode pourrait indiquer que le Président identifie Wang Yang, technocrate ouvert et pragmatique, ayant une solide expérience de terrain, courtisé par les médias internationaux, membre avec lui des Jeunesses Communistes, comme un candidat de choix aux plus hautes instances du pouvoir politique chinois.


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