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Des résultats
Les résultats sont porteurs d’espoir pour la Chine qui a une bonne répartition de ses importations : aucun de ses pays fournisseurs ne dépasse 1/5 du total. 80% des importations chinoises sont réalisées avec 8 pays de 4 zones régionales bien distinctes : Moyen Orient, Russie, Afrique (Angola, Congo) et Asie (Vietnam).
Importations 2004 (en millions de tonnes)
Rang | Pays | Livraisons | Croissance % 2003 |
---|---|---|---|
1er | Arabie Saoudite | 17,2 | +13,3% |
2e | Oman | 16,3 | +75,7% |
3e | Angola | 15 | +48% |
4e | Iran | 14 | +13% |
5e | Russie | 10,7 | +102% |
6e | Yemen | nc | - |
7e | Vietnam | 5,3 | +52,6% |
8e | Congo | 4,7 | +40,8% |
L’on constate les fortes progressions des importations par pays, partout sauf en provenance d’Arabie et d’Iran.
Par ailleurs, plus de 80% de ces importations sont par voie maritime, via le dangereux détroit de Malacca. Le reste vient du Vietnam et de Russie (via le rail).
Des contraintes inéluctables
Néanmoins, la croissance des importations pétrolières chinoises ne peut que s’accélérer. En effet, sa production annuelle nationale (175 millions de tonnes en 2004) stagne ou plafonne à une croissance de +5% l’an, tandis que sa consommation culmine à +12% l’an, avec une moyenne de l’ordre de +7,5%. Le différentiel s’accroît donc inéluctablement, et doit passer en importations par la voie maritime ou le rail, avec des menaces lourdes, inhérentes à ces modes de transport.
Les perspectives de consommation
Nos calculs conduisent à une estimation du besoin chinois de 390 millions de tonnes de pétrole en 2010 (soit +7% l’an). La plupart des experts dont ceux de l’Agence internationale de l’Energie, font cette estimation. Cette donnée correspond à l’actuel décrochage constaté (environ de 15%) entre la croissance du PNB chinois et son besoin en pétrole.
Conclusions partielles
A la lecture de ces quelques données, la stratégie chinoise apparaît clairement. La Chine doit garantir ses approvisionnements en pétrole sur le long terme, en toutes circonstances, face à des pressions étrangères (crise à propos de Taiwan, voire en relation avec l’Iran), ou en cas de crises pétrolières mondiales, même limitées dans le temps (attentat majeur contre des intérêts pétroliers de pays producteurs, crise dans le détroit de Malacca par lequel transite 80% de ses importations,...). Alors même que la Chine est en compétition avec les autres grands importateurs de pétrole : USA, Japon, mais aussi régionalement l’Inde.
Comme dans nombre de domaines, la Chine se prépare et prévoit loin, très loin dans l’avenir. La Chine tente ainsi d’organiser son futur économique qui passe, actuellement et pour plusieurs années, par une croissance soutenue, supérieure à +7% l’an, ne serait-ce que pour intégrer les quelques centaines de millions de paysans chinois qui quitteront les campagnes pour devenir ouvriers dans les zones urbaines et industrielles.
Sources :
www.vtaconseil.com / Administration générale des Douanes de Chine / CNPC / Sinopec / CNOOC / Ministère Chinois du Commerce / CPCIA (China Petroleum and Chemical Industry Association) / Agence internationale de l’Energie.