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L’inflation s’incruste. La bourse et les banques faiblissent. L’immobilier tient le coup

3. Commerce et Investissements.

• Quête de ressources et de terres en Amérique latine. En 2010 et 2011, les investissements chinois en Amérique latine ont atteint plus de 15 Mds de $, dont la plupart sont allés au Brésil 60% et en à l’Argentine 40%. Au cours des 3 dernières années plus de 70% des investissements chinois ont été dédiés à l’énergie et aux ressources minières, où le Venezuela a également tenu une part importante.

La stratégie s’appuie sur la force de frappe de la China Development Bank, qui prête beaucoup et à long terme. Depuis quelques années 32 Mds de $ ont été prêtés au Venezuela contre des livraisons de pétrole régulières de plus de 400 000 barils/ jour, équivalent à 20% du total de ses exportations. Le pétrole vénézuélien garantit un prêt de 6 Mds de $ à Cuba en vue de la construction d’une usine de liquéfaction de gaz et l’extension d’une raffinerie. En échange Pékin obtient des droits d’explorations dans 2 blocs cubains du golfe du Mexique à 100km des côtes de Floride.

La même opération prêts contre droits d’exploration a été réalisée en 2010 avec l’Equateur, pour un montant de 1 Md de $ et en 2009 avec le Brésil pour 10 Mds de $. En 2010, la CNOOC s’est associée à 50/50 avec un groupe familial argentin Bridas Energy Holding Ltd, pour racheter les parts de BP dans la Pan Americain Energy, conférant à la Chine un contrôle sur 18% de la production de pétrole et de gaz argentin, qui s’ajoute à ses actifs représentant 50% des plus grandes réserves d’hydrocarbures d’Argentine du champ d’hydrocarbures de Cerro Dragon dans l’extrême sud du pays.

Dans la même zone la Chine a prêté 2,6 Mds de $ sur 10 ans pour rénover le réseau ferré qui connecte la capitale à l’arrière pays et investi 80 millions de $ pour réactiver une mine de fer. En 2011, le groupe sino-argentin a racheté les parts d’Exxon Mobil en Argentine, au Paraguay et en Uruguay. Le plus souvent, grâce aux prêts de la CDB, les compagnies chinoises parviennent à s’assurer des prix garantis sur de longues périodes pouvant aller de 10 à 40 ans, les mettant à l’abri des fluctuations des coûts. Il arrive, comme en Argentine, au Chili ou au Brésil, que les accords conclus avec la Chine entraînent de sévères controverses politiques internes.

Depuis quelque temps, les compagnies chinoises convoitent aussi la production agricole et les terres. Déjà la Chine achète la presque totalité de la production argentine de soja, tandis que le groupe agricole du Nord-est chinois Heilongjiang Beidahuang Nongken Group (HBN) envisage d’acheter ou de louer plusieurs centaines de milliers d’hectares de terres à soja et à blé et à vignobles dans le sud du pays.


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