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La manœuvre globale de l’économie chinoise

Chine – Europe

Au cours du dernier trimestre, les relations Chine – Europe ont été concentrées sur la Grande Bretagne avec les visites en Chine du Chancelier de l’Échiquier Osborne accompagné du maire de Londres Boris Johnson le 18 octobre, suivie de celle de David Cameron début décembre.

Le 21 décembre débutaient les négociations Chine – UE pour un pacte d’investissement, tandis que le groupe chinois Zoomlion prenait le contrôle de l’Allemand M-TEC, fabricant de machines à béton, alors que, dans la bataille entre Dongfeng et l’État français, la famille Peugeot pourrait bien avoir perdu le contrôle du groupe PSA.

Des visites britanniques il ressort que Londres en recherche de cash a autorisé les groupes de l’électronucléaire chinois à investir jusqu’à 30% dans la nouvelle centrale nucléaire de Hinckley Point

Lire aussi notre article Les tribulations nucléaires franco-chinoises à l’export.

D’autres accords ont été signés lors de la visite d’Osborne en Chine, comme l’extension de l’aéroport de Manchester par un groupe de Pékin pour 1,3 Mds de $, ou l’autorisation accordée aux Britanniques d’investir jusqu’à 13 Mds de $ en Chine en même temps que l’autorisation de libeller les échanges directement en Livres Sterling ou en Yuan à hauteur de 200 Mds de Yuan (20 Mds de £, 24 Mds d’€ ou 32 Mds de $).

Li Keqiang a évoqué la possibilité d’une ligne TGV chinoise du sud de l’Angleterre au nord, proposition à laquelle Cameron n’a pas répondu. En juin Huawei avait ouvert un bureau à Londres et prévu d’investir 2 Mds de $. Fin décembre le n°1 mondial a annoncé 200 millions d’$ d’investissements pour la création d’un centre de R&D.

Le 25 décembre on apprenait que le Chinois Zoomlion Heavy Industry Science & Technology Co Ltd, appartenant au gouvernement du Hunan, un des géants chinois des machines de chantier, avait racheté l’Allemand M-TEC spécialiste des bétonnières. Au moment de la rédaction de cette note, les détails financiers de l’opération n’étaient pas connus. Ce rachat fait suite à une série d’acquisitions chinoises de fabricants allemands de machines de chantier.

En 2012 Weichai Power a investi 738 millions d’€ (1 Mds de $) pour racheter 20% des parts du groupe Kion GmbH (chariots élévateurs) et 70% des parts de sa division hydraulique. En février 2012, Sany Heavy Industry a, pour 500 millions de $, repris 90% des parts et des dettes de Putzmeister n°1 mondial des pompes à béton. La même année, le Chinois XCMG rachetait Schwing, un autre fabricant allemand de pompes à béton.

En novembre, la Chine et l’UE, ont, lors des leurs premières négociations pour un accord d’investissement, convenu d’étudier un accord qui pourrait porter le niveau des échanges bilatéraux à 740 Mds de $ en 2020.

Plus prosaïquement il s’agit pour Bruxelles d’améliorer l’accès des entreprises européennes au marché chinois, d’ouvrir le marché des banques des assurances et des services et de réduire le déficit commercial de l’UE aujourd’hui évalué à 146 Mds d’€, dont 26 Mds d’€ plombent la relation France-Chine (18% du déficit total européen), alors que les échanges allemands avec la Chine sont excédentaires. Au-delà des bonnes paroles diplomatiques, l’UE considère les négociations comme un test de la volonté d’ouverture de leur marché par les Chinois, tandis que Pékin en attend la reconnaissance par l’UE de son statut d’économie de marché.

Chine – France

Le trimestre a été marqué par l’approbation du Conseil d’administration de PSA de l’alliance avec le Chinois Dongfeng, dans laquelle le gouvernement français investirait pour éviter la prise de contrôle du groupe par Dongfeng. Les actions seraient vendues à l’État français avec une réduction de 40% par rapport à la valeur actuelle de l’action. L’augmentation de capital par les Chinois serait réalisée pour une valeur de l’action à 6,85 € contre 11,50 € actuellement.

Après l’opération, Dongfeng et PSA détiendraient chacun 20% des parts. Si ces chiffres étaient exacts ils signifieraient que la famille Peugeot perdrait le contrôle du groupe.

Lire aussi : Négociations PSA – Dongfeng. Les sous-traitants menacés.


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