›› Technologies - Energie
Mais la Chine n’est pas la seule sur la sellette. La France est, elle aussi, accusée de « dérober des cloches en se bouchant les oreilles » et désignée par les fuites de Wikileaks comme une spécialiste de l’espionnage industriel, notamment par les Allemands et, au moins, l’ambassade des Etats-Unis en République fédérale.
Dans une des correspondances américaines mises à jour par les fuites, un diplomate du Département d’Etat citait le Directeur Général d’une petite société allemande de fabrication de satellites, engagée dans une coopération directe avec les Etats-Unis, au grand dam d’Astrium, filiale d’EADS et leader européen du satellite espion : « La France est l’empire du mal dans le domaine du vol de technologies. Tous les Allemands le savent ». Le diplomate américain en poste à Berlin concluait : « l’espionnage français est d’une envergure telle que ses dommages sont plus importants que ceux causés par la Chine ou la Russie ».
Sous ces échanges d’amabilités se cache une sévère compétition entre la France et l’Allemagne qui n’a rien à envier à celles qui impliquent la Chine. Alors que Berlin et Paris sont officiellement engagés avec l’Italie, la Belgique, l’Espagne et la Grèce dans une coopération dans le secteur de l’imagerie spatiale, Paris a tenté de saborder un projet entre les Etats-Unis et l’Allemagne pour la mise au point d’un satellite espion de haute résolution - très inférieure au mètre -, contrôlé par l’Agence spatiale et les services secrets allemands.