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« L’interview parue dans les media chinois de Zhu Weiqun, le vice-ministre du Département du travail de Front Uni (UFWD) du comité central du Parti communiste chinois (PCC), le 8 décembre 2009, sur l’état de notre dialogue a été portée à ma connaissance.
Nous sommes actuellement en pleine discussion avec les autorités chinoises au sujet de notre prochaine rencontre ; le moment et le contenu de cette interview me laissent perplexe. D’après ce que je constate, les autorités chinoises sont autant désireuses que nous de poursuivre les discussions, dont nous espérons qu’elles finiront par mener à une solution négociée et mutuellement bénéfique à la question tibétaine.
Lors de notre cinquième série de pourparlers en février 2006, les Chinois ont clairement exprimé une appréciation de la position de Sa Sainteté le Dalaï-Lama ne recherchant pas l’indépendance du Tibet et à trouver une solution dans le cadre de la constitution de la République Populaire de Chine.
La retranscription tibétaine de l’enregistrement de cette rencontre démontre que les Chinois ont qualifié la position de Sa Sainteté de « Tamsangpo » (bonne nouvelle ou nouvelle bienvenue). On peut lire : « C’est une bonne nouvelle que [le Dalaï-Lama] fasse un geste en disant qu’il souhaite résoudre le problème dans le cadre de la constitution de la République Populaire de Chine ». Nous avons considéré cela comme un progrès modeste, mais significatif dans l’avancement de nos pourparlers avec nos homologues.
Nous avons eu l’impression que, pour la première fois, les Chinois enregistraient et prenaient bonne note de la position de Sa Sainteté qui cherche à trouver une solution acceptable par les deux parties. Nous avons souligné l’aspect positif de l’avancement de nos pourparlers et il s’agissait là d’un développement du côté chinois ces cinq dernières années, depuis la reprise de contact en 2002. C’est cet esprit que nous avons transmis à Sa Sainteté le Dalaï-Lama à notre retour à Dharamsala.