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›› Editorial

Désastre au Sichuan. Importantes pertes humaines. Possibles dégâts écologiques

Le puissant séisme (7,8 sur l’échelle de Richter), qui a frappé la Chine le 12 mai dernier, a été ressenti dans presque tout le pays. Des immeubles de bureau ont été évacués à Shanghai et à Pékin, deux villes situées à 2000 km de l’épicentre de Wenchuan, à 90 km au nord de Chengdu, sur la limite est du plateau du Qinghai. Des secousses ont également été ressenties à Lanzhou, Xi’an, Zhuhai, Haikou, Hong Kong, Macau et hors de Chine à Hanoi, au Bengladesh, en Inde, au Japon, au Népal, en Russie, au Pakistan à Taiwan et en Thaïlande. Le phénomène est la conséquence d’un brutal ébranlement de l’écorce terrestre sous la pression exercée contre la plaque eurasienne par la plaque indienne, qui avance de 5 cm par an.

Le mouvement tectonique, qui continue à provoquer le rehaussement de l’Himalaya, avait déjà été à l’origine de plusieurs désastres autour du Tibet : en 1920 le tremblement de terre du Gansu avait tué 230 000 personnes ; 15 000 autres avaient péri en 1970 dans un séisme au Yunnan. Le séisme de Tangshan (28 juillet 1976) qui tua probablement plus de 400 000 personnes, bien que très éloigné de cette zone, était également du au lent glissement de la plaque indienne vers le nord-est.

Au 14 mai, le bilan du désastre de Wenchuan était de 20 000 morts. Chiffre hélas provisoire car les secours ne sont arrivés sur la zone de l’épicentre qu’après plusieurs dizaines d’heures d’un retard du aux mauvaises conditions atmosphériques et à l’effondrement des routes de montagne.

Mais les dégâts pourraient également être écologiques. Deux usines chimiques ont été touchées par la secousse dans la ville de Shifang, au nord de Chengdu, causant la fuite de 80 tonnes d’ammoniaque, un produit toxique pour l’humain et dangereux pour l’environnement. Le Ministère chinois de l’environnement a annoncé l’envoi de 21 experts dans les zones les plus touchées afin d’assurer la sécurité dans les installations sensibles, notamment les centrales nucléaires, les usines chimiques et les cimenteries.

Par ailleurs, les experts français de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) n’excluent pas que le séisme en Chine ait endommagé des installations nucléaires locales de recherche ou de fabrication de combustible : « Les quatre sites produisant de l’électricité en Chine (Lingao, Daya Bay, Qinshan, Tianwan) sont situés sur la côte orientale, à plus de 1000 km de l’épicentre. Il est probable que ces réacteurs n’ont pas subi de dommages notables, ce qui devra être confirmé à l’issue des inspections demandées par les autorités chinoises », précise l’IRSN.


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