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Hausse des salaires et des coûts de production

Les entreprises s’adaptent. L’environnement des affaires reste favorable.

La hausse des salaires a des conséquences sur la structure des investissements étrangers et les implantations en Chine. L’analyse générale des spécialistes qu’ils soient Japonais, Chinois, ou Occidentaux considère que l’ère des bas salaires en Chine touche à sa fin.

Cette évolution entraîne des ajustements déjà en cours avec l’augmentation de la part des industries textiles et de la chaussure au Vietnam, au Bengladesh et en Indonésie – en 2010 déjà, les exportations de chaussures indonésiennes avaient augmenté de plus de 40%, tandis que les exportations de textiles vietnamiens atteignaient 18 Mds de $ en 2011, en augmentation de près de 45 % par rapport à 2010.

A l’intérieur, les entreprises chinoises et taïwanaises migrent vers l’Ouest pour tirer profit des gisements rémanents de bas salaires. Le Groupe taïwanais Foxconn a déjà construit une usine à Chengdu et deux à Zhengzhou dans le Henan. Les emprises de Zhengzhou, où travaillent déjà plus de 50 000 ouvriers, sont impressionnantes.

Elles comprennent 80 hectares d’ateliers et 100 hectares de dortoirs et de zones de loisir pour les employés. Toutefois, de l’avis même du Président de Foxconn Terry Gou cette marge de manœuvre, s’appuyant sur les bas salaires du Centre et de l’Ouest chinois est, par la force des choses également appelée à se réduire.

Lui-même a déjà envisagé d’automatiser ses usines chinoises et s’est fixé une échéance de trois années pour le faire. Il est évident que cet ajustement n’ira pas sans difficultés avec les autorités locales qui comptent beaucoup sur Foxconn (1 million d’employés en Chine) pour contenir le chômage.

Toutefois, la hausse des salaires et des coûts de production n’a pas encore atteint un niveau tel qu’il décourage les investissements et les délocalisations en Chine. S’il est vrai que le delta de la Rivière des Perles n’offre plus cette main d’œuvre pléthorique et bon marché qui attiraient les délocalisations et l’outsourcing de la planète occidentale, il n’en reste pas moins que la Chine propose toujours un environnement incomparable et des ressources humaines nombreuses et de qualité.

Selon le rapport annuel de la Banque Mondiale qui fait le bilan de l’environnement des affaires dans 183 pays, la Chine est toujours bien placée en dépit des récentes hausses des salaires. S’il est vrai qu’elle est aujourd’hui plus chère que l’Inde et la plupart des pays de l’ASEAN - la Malaisie et la Thaïlande mises à part -, l’environnement des affaires y est cependant considéré comme administrativement plus facile.

Dans l’ASEAN, si l’on considère le rapport qualité de l’environnement et coûts des opérations, seuls le Vietnam (moins cher) et la Malaisie (pas plus cher et moins compliqué) sont mieux placés que la Chine. La Thaïlande est moins difficile, mais le coût des opérations y est plus élevé.

Contrairement aux idées reçues, le rapport montre que l’Inde, le Laos, le Cambodge, l’Indonésie, le Sri Lanka, le Bengladesh sont, bien que moins chers, moins bien lotis que la Chine sur le plan de l’environnement des affaires. Un autre facteur déterminant qui pousse les entreprises à rester en Chine est toujours et encore l’existence de son vaste marché intérieur.


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