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Le dialogue stratégique Chine – Etats-Unis dans la bourrasque de la politique intérieure chinoise

Chine – Monde. Brèves.

• Expulsion d’une journaliste d’Al-Jazeera.

Melissa Chen, de nationalité américaine, d’origine chinoise, et depuis 2007 correspondante du journal Al-Jazeera en langue anglaise , n’a pas pu renouveler son visa et a été contrainte de quitter la Chine début mai. En revanche le correspondant d’Al-Jazeera en langue arabe a été autorisée à rester en Chine. Un bon nombre des reportages de Chen traitaient des questions de société et de droits de l’homme.

L’une de ses dernières émissions concernait le travail non rémunéré des prisonniers, dont les produits sont exportés vers les marchés occidentaux. Au cours de l’année 2011, la Chine a resserré ses contrôles des journalistes étrangers, pour éviter la contagion des tumultes sociaux et politiques du Maghreb.

Il s’agit de la première expulsion d’un journaliste étranger depuis 1995, date à laquelle un journaliste allemand avant été interdit de Chine après avoir été accusé de rédiger des articles « agressifs et biaisés ». En 2005, un journaliste du Stait Times de Singapour avait été emprisonné pendant 3 ans, accusé d’espionnage au profit de Taïwan. Au total 700 correspondants étrangers ou Hongkongais travaillent en Chine.

• Projet d’accord pétrolier en Mer de Chine au milieu de tensions.

Le 8 mai, la compagnie pétrolière des Philippines Philex Petroleum Corp. a annoncé qu’elle avait entamé des négociations avec le Chinois CNOOC pour l’exploitation conjointe d’un gisement de gaz en Mer de Chine du Sud. La concession dite de Sampaguita et enregistrée aux Philippines sous le nom de code SC 72, pourrait recéler 20 000 milliards de m3 de gaz. Elle est située à 90 nautiques au Nord-ouest de l’île de Palawan.

Si elle conduisait à une coopération, cette rencontre serait de nature apaiser les tensions entre les Philippines et la Chine. Elle surgit alors que Manille et Pékin sont engagés dans un face à face inquiétant aux abords des récifs de Scarborough situés à 130 nautiques à l’ouest de l’ile de Luzon et à plus de 1000 km des cotes chinoises et dont la Chine et les Philippines revendiquent la souveraineté.

Le 7 mai, le Chargé d’Affaires des Philippines a été convoqué au Waijiaobu pour la troisième fois en moins d’un mois. « Manille commet une grave erreur. Nous espérons que les Philippines n’aggraveront pas les tensions. La Chine est prête à toute éventualité » expliquait la Vice-ministre Fu Ying, ancienne ambassadeur à Londres. La querelle a poussé Manille à se rapprocher des Etats-Unis. Des manœuvres terrestres conjointes ont été organisées le 17 au 30 avril dans l’île de Palawan, dont le thème était « la reprise d’une île occupée par une force ennemie ».

Selon Pékin, l’exploitation « illégale » du pétrole en Mer de Chine par le Vietnam, les Philippines, l’Indonésie et la Malaisie prive la Chine de 1,4 million de barils par jour, ce qui correspond à 30% de ses importations journalières. Récemment les tensions ont augmenté dans la zone à mesure que les gisements étaient exploités. Le face à face de Scarborough en avril a mis en présence plusieurs garde-côtes chinois, venus à la rescousse d’une douzaine de chalutiers, harcelés par des garde-côtes philippins.

Tandis que le Waijiaobu a récemment donné des signes d’apaisement, au moins en paroles, l’agressivité rémanente chinoise peut être interprétée comme le résultat de la compétition de pouvoir entre la marine, les gardes-côtes, et les différentes administrations de surveillance maritime y compris le bureau de surveillance des pêches.

Preuve que les tensions restent fortes, la Chine vient d’obliger ses agences de voyage à suspendre la destination des Philippines. Le 11 mai, soit un mois après le début des tensions, alors que les contacts diplomatiques avaient repris à Manille avec l’ambassade de Chine, le Quotidien du Peuple publiait un long article de 4 pages visant à démontrer la souveraineté de la Chine sur l’ile de Huangyan, située à 500 nautiques à l’est des côtes de Hainan et à 130 nautiques de l’Ile de Luzon. Les principaux arguments étaient historiques et culturels, et réfutaient celui de la zone économique spéciale à l’intérieur de laquelle l’Ile est située, avancée par les Philippines.


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