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›› Politique intérieure

Le Parti est-il prêt pour une plus grande ouverture politique ?

La charge cible d’abord les gouvernements locaux qui, « au prétexte de maintenir la stabilité et leur pouvoir, ainsi que leurs intérêts bien compris, privilégient le mensonge, la brutalité et l’enfermement abusif pour faire taire les journalistes et ceux qui expriment des idées différentes ». Il ajoute : « Le recul de la justice est le plus grave échec de l’actuelle administration ». Les attaques du professeur Hu visent également la confusion qui règne entre les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire, entre le Parti et l’Etat et entre les hommes d’affaires et les responsables politiques.

Les idées du général Liu et celles du professeur Hu ont été largement diffusées en Chine, parmi la classe politique et sur le net. Elles indiquent au moins qu’au sein du Parti les éléments les plus libéraux sont impatients de la lenteur des réformes politiques. La virulence de leurs attaques est motivée par leur conviction que, faute d’un ajustement politique pour équilibrer les bouleversements économiques en cours, le pays connaîtra de violents conflits sociaux dont l’ampleur pourrait détruire les acquis des dernières décennies.

Il est difficile de dire quels seront les effets de ces critiques sur le bureau politique et la pérennité du système de gouvernement de la Chine, ni même si elles ne procèdent pas seulement de rivalités de clans en amont du 18e Congrès. Le moins qu’on puisse dire est que le contrôle du Parti sur la société n’a pas faibli.

Il est vrai que les critiques adressées aux cadres locaux sont tolérées, parfois même encouragées ; le ton de certains journaux d’investigation est aujourd’hui bien plus libre ; la corruption est dénoncée et brutalement sanctionnée ; de même, la démocratie dans les villages est en progrès.

Hors de la sphère économique, les réformes concernent surtout le fonctionnement de l’administration, l’efficacité de la police et ses rapports avec la population qu’on s’applique à corriger, la formation d’une vaste légion de cadres fidèles au Parti, possédant un bon niveau d’éducation, ainsi qu’une solide expérience de terrain et, surtout, suffisamment dévoués pour que la machine ne se grippe pas. Les plus dures critiques considèrent qu’il ne s’agit là que « d’accommodements d’ordre tactique », propre à tout système aux ascendances léninistes, destinés à garantir la survie du Parti.


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