›› Politique intérieure

Il ne fait pas de doute que le Parti a engagé des réformes dans l’industrie, le rail, l’administration et la finance qui assurément bouleversent quelques avantages acquis, prébendes et positions de pouvoir des clans et des familles. Le système financier chinois en particulier est l’objet d’attentions d’une équipe déterminée à briser les connivences paralysantes entre les banques et le secteur public, principaux acteurs de la monopolisation et du gaspillage des crédits publics, dont une partie est détournée vers la spéculation immobilière.
L’objet de l’offensive qui vise à la transparence et à la concurrence est aussi d’éradiquer les circuits parallèles, à l’origine des taux d’intérêts usuraires qui asphyxient les PME et enrichissent les spéculateurs et les agioteurs affairistes.
L’esprit de la bataille engagée depuis le printemps et fermement ancré dans l’idée réformiste n’est évidemment pas limité aux techniques industrielles, administratives ou financières. Touchant aux intérêts particuliers et à la corruption des plus hautes strates du régime, consubstantielle de son fonctionnement, il est forcément politique. L’ampleur des chocs infligés au système et les remous qu’ils provoquent dans l’oligarchie sont homothétiques de l’efficacité des actions menées. A cet égard, le régime envoie des signaux ambigus que cette note tente de décrypter.