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›› Politique intérieure

Les hussards de la réforme et leurs adversaires

NOTE de CONTEXTE

Le 3 juillet, le Conseil des Affaires d’État a approuvé la proposition du Premier ministre de créer sur une surface de 28 km2 au nord de l’aéroport de Pudong de Shanghai, dans la région de Waigaoqiao, la première zone de libre échange de Chine.

Pour le gouvernement il s’agit, après l’expérience de Qianhai, de tester des réformes d’ajustement à l’économie de marché dans 4 domaines essentiels : les investissements étrangers, le commerce, les services financiers, et le droit des affaires.

La montée en puissance prévue sur une dizaine d’années devra à terme aboutir à réduire l’emprise de l’État dans les flux financiers et le transit des marchandises trans-frontières. Sont en particulier à l’étude des mesures destinées à élargir l’éventail des secteurs ouverts aux investissements étrangers, à faciliter leur application – en supprimant l’autorisation de l’État - et à éliminer progressivement leur plafonnement.

Dans ce schéma les JV avec des partenaires chinois n’auront plus à faire figurer au contrat une autorisation gouvernementale – Il suffira d’un simple certificat d’enregistrement administratif -. La mesure sera également valable pour les sociétés chinoises de la ZLE souhaitant investir à l’étranger.

Mais la plus grande priorité de la ZLE de Shanghai est peut-être l’approfondissement des réformes financières testées à Qianhai. On touche là au cœur des réformes envisagées par la Banque Centrale et Zhou Xiaochuan. Le projet envisage en effet explicitement de libéraliser les taux d’intérêt et de laisser le marché gouverner les mouvements de capitaux.

Une autre proposition, pour l’instant bloquée par la Commission de Régulation Boursière, concerne l’autorisation donnée aux intermédiaires chinois de stocker et d’introduire en bourse des matières premières étrangères.

Hormis Shanghai, Shenzhen et Tianjin ont également postulé pour le statut de ZLE. Le choix de Shanghai a été décidé en mars, après une visite de Li Keqiang qui considère que le projet sera une étape cruciale pour améliorer le niveau qualitatif de l’économie chinoise. Certains estiment cependant que les facilités de change et de libre rapatriement de fonds, déjà en cours d’expérimentation à Qianhai, présentent un risque si elles étaient étendues sans précaution au reste de la Chine.

C’est la raison pour laquelle les concepteurs du projet Shanghai ont décidé de garder la main sur la convertibilité du Yuan et indiquent seulement que « des programmes pilotes de libre convertibilité pourront être lancés quand il sera possible d’en contrôler les risques ». Selon un expert international de la Banque Chinoise de Construction une première possibilité pourrait être de lever à l’intention des investisseurs étranger les quotas sur le montant de leurs bénéfices convertibles en monnaie chinoise.

- Source Caixin on line.


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