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Nouvelles tensions en mer de Chine du Sud

Carte générale des tensions depuis 2014 autour des Spratly. Au centre les 5 séries des récifs qui font l’objet des remblaiements accélérés par le génie naval chinois : Fiery Cross, Cuarteron, Johnson south, Subi Reef, Gaven. A l’est de cet ensemble, à l’intérieur de la ZEE des Philippines les Mischief Reef. Source : Renseignements américains.

En mer de Chine du sud les tensions entre les Philippines et la Chine viennent de monter d’un cran, relayées par Washington qui semble tourner le dos à sa position traditionnelle de ne pas interférer dans les querelles territoriales. Les crispations couvaient depuis le printemps dernier, attisées par une soudaine concomitance des remblaiements et des constructions sur 5 séries de récifs à l’ouest de Palawan, à l’extérieur de la ZEE philippines.

Le rappel opportun de la présence chinoise depuis 1994 sur le récif des Mischief situé dans la ZEE des Philippines a soudain mis en branle les médias et le ministère des Affaires étrangères de Manille. Probable réponse chinoise à l’action en justice auprès de la Cour Internationale sur le Droit de la mer intentée par les Philippines en janvier 2013, la fébrilité des unités du génie maritime de l’APL sur l’archipel contesté des Spratly a même conduit Washington a sortir de la réserve que la Maison Blanche s’était imposée sur les questions territoriales, préférant limiter ses commentaires à la protection du principe de liberté de navigation.

Lors de sa visite en Inde, à la fin janvier le président Obama avait évoqué le sujet avec Narendra Modi. Les deux avaient signé un communiqué conjoint appelant à « ne pas utiliser la force ou la menace de la force » et à garantir « la sécurité et la liberté de navigation et de survol, spécialement en mer de Chine du sud ».

La mise en garde de New Delhi et de Washington faisait suite à un rapport de la Commission de sécurité des relations économiques sino-américaines rendu public à la fin 2014, dans lequel on pouvait lire que « sur certains des îlots artificiels des Spratly la Chine avait renforcé ses infrastructures civiles et militaires et installé du matériel comportant des radars, des équipements de communication par satellite, des unités d’artillerie navale et anti-aérienne, des héliports et des installations portuaires ».

La crise couve depuis le printemps 2014.

Depuis le mois de mai 2014 Manille publiait des photos satellites montrant de considérables aménagements chinois sur les récifs immergeables remblayés par des apports de sable sur les Johnson South Reef, les Cuarteron, Fiery Cross, Gaven et Mc Kennan, dont le point moyen est situé à 260 nautiques (480 km) à l’ouest de l’île de Palawan et à 546 miles (1016 km) de l’île chinoise de Haïnan.

A la fin de l’année 2014 les remblais aménagés avaient donné naissance à des îles à la place des récifs coralliens immmergeables. Selon le site IHS Jane’s Defence Weekly, c’est sur les récifs de Fiery Cross (285 nautiques de Palawan) que les travaux pour la construction de facilités portuaires et d’une piste d’aviation de 3000 m sont les plus avancés.

Le site abritait déjà une garnison de 200 hommes de la marine de l’APL, des équipements radar et une unité d’artillerie navale. Avec des dimensions passées de 8 à 96 km2, entre août et décembre 2014, les récifs de Fiery Cross sont devenus la plus grande île de l’archipel des Spratly.


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