Your browser does not support JavaScript!

Repérer l'essentiel de l'information • Chercher le sens de l'événement • Comprendre l'évolution de la Chine

›› Economie

Restructurer l’économie

Le risque qui se profilait était une grave réduction du pouvoir d’achat due à l’inflation mal contrôlée, pouvant générer une instabilité sociale. A Pékin, lors de la dernière ANP, la hausse des prix était devenue un souci majeur, d’autant que, pour la première fois depuis 15 ans, une part importante de la population chinoise était victime d’une baisse du pouvoir d’achat.

Sauf à risquer des troubles internes, il était donc urgent de casser la spirale inflationniste et de relever le pouvoir d’achat des Chinois 1) en réformant le système de taxations - y compris la TVA aujourd’hui de 17% - qui détourne la richesse de la classe moyenne vers l’Etat, tandis que les gros revenus, les spéculateurs et les entreprises publiques sont protégés,

2) en rehaussant les taux d’intérêt, d’au moins 2 points pour inverser une situation où le manque à gagner des épargnants est estimé à 5 000 Mds de Yuan en 2010 (536 Mds d’euros), qui représentent 2,5 fois les profits cumulés des entreprises d’état chinoises sur une année et dessine une situation où les épargnants sont parmi les plus mal traités au monde.

Les pouvoirs publics entendent corriger ces déséquilibres par des programmes de logements à prix modérés. Même s’ils réussissaient, ces plans sociaux ne réduiraient pas la grogne montante de la classe moyenne, dont l’ambition est d’être en mesure de s’acheter un appartement au prix du marché. A ce propos Andy Xie souligne que quand un « col blanc », qui a toutes les raisons de considérer qu’il a réussi, ne peut pas s’acheter un appartement après dix années de travail, cela signifie que quelque chose « ne tourne pas rond dans le marché et dans l’économie ».

Quant au deuxième moteur de la croissance, alimenté depuis dix ans par une hausse annuelle des exportations de 20%, il s’essoufflera à mesure que les économies développées tenteront de réduire leurs déficits. Là aussi une restructuration s’impose, pour abandonner le schéma quantitatif et réorienter l’outil industriel vers des produits à forte valeur ajoutée. Cette exigence renvoie aux appels répétés des dirigeants pour réorganiser le secteur productif, notamment par l’importation de hautes technologies.


• Commenter cet article

Modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Ce formulaire accepte les raccourcis SPIP [->url] {{gras}} {italique} <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

• À lire dans la même rubrique

Restaurer la confiance des Occidentaux, l’insistante priorité du régime

La reprise est difficile et le chemin du réajustement socio-économique laborieux

Dans l’urgence d’un branle-bas, He Lifeng prend la tête de la Commission Centrale des finances

Freinage. Causes structurelles ou effets de mauvais choix politiques. Doutes sur la stratégie de rupture avec la Chine

Essoufflement de la reprise. Coagulation des vulnérabilités systémiques. Baisse durable de la confiance