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Signes de dégel de la question nord-coréenne

Une douloureuse séquelle de la guerre froide.

En Asie de l’Est, hormis les controverses sur la Mer de Chine et Taïwan, l’autre point chaud, et non des moindres concerne en effet la Corée du Nord. S’il est une zone de tensions sur la planète où sont encore présents les stigmates de la guerre froide, héritage du partage du monde de Yalta, c’est bien la péninsule coréenne.

Toujours coupé en deux par la longue cicatrice lourdement gardée de la ligne de démarcation du 38e parallèle, de chaque côté duquel son territoire, occupé jusqu’en 1949 par le Japon, fut partagé entre les vainqueurs Russes, Chinois et Américains, le « Pays du Matin Calme », n’en finit pas de ressasser son histoire martyrisée par les influences contradictoires des grandes puissances rivales.

Là bas, le temps s’est arrêté le 27 juillet 1953, date de l’armistice d’une guerre entre, d’une part l’alliance des Nations Unies composée de 17 pays placés sous la direction américaine, et, d’autre part, la Corée du Nord qui, le 25 juin 1950, déclencha le conflit dans l’espoir d’unifier la péninsule, avec l’appui de Staline et surtout de Mao.

Le 31 octobre 1950, pour éviter un désastre nord-coréen et l’arrivée des forces américaines à sa frontière du Yalu, Mao avait engagé 270 000 hommes [1], qualifiés de « volontaires du peuple chinois - 中国人民志愿军 - Zhongguo Renmin Zhiyuan Jun - », commandés par le général Peng Dehuai.

Le conflit, gelé sur la ligne de partage de 1949, fit plus d’1 million de morts [2]. Aucun traité de paix n’ayant été signé, il est juridiquement toujours en suspens.

Note(s) :

[1Au total et au fil des rotations, Mao a engagé sur ce théâtre 1,5 million d’hommes assez faiblement équipés et sans aucun appui aérien. Ils obtinrent néanmoins d’importants succès contre les forces de l’ONU, essentiellement grâce à leur souplesse tactique, qui, contrairement aux idées reçues, ne reposait pas uniquement sur l’assaut par vagues humaines, mais utilisait des manœuvres d’infiltration, des actions enveloppantes ou des attaques sur les arrières.

[2Les chiffres exacts des pertes sont controversés. S’agissant du nombre de tués, pour la Chine, ils varient entre 114 000, selon les sources chinoises à 400 000 d’après les documents américains. Les statistiques officielles américaines font état de 36 516 morts pour les Etats-Unis et de 58 127 pour la Corée du Sud. Quant à la Corée du Nord, les experts avancent le chiffre de 215 000. La France avait engagé 3421 volontaires dans ce conflit. 287 d’entre eux ont été tués.


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