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Signes de dégel de la question nord-coréenne

Connivence heurtée entre Washington et Pékin.

Dans ce contexte, et en dépit du souvenir toujours vivace des affrontements meurtriers de la guerre de Corée, Pékin et Washington, dont les perceptions de la situation et de son évolution ne sont pas toujours homothétiques, se retrouvent pourtant pour tenter, chacun à leur manière, sur fond d’ambiguïtés et de non dits, de contrôler tout dérapage catastrophique ou effondrement du régime de Pyongyang et pour s’efforcer d’interdire son accès à l’arme nucléaire.

Cette connivence forcée et opportuniste, où Pékin place en priorité la préservation du statuquo et la stabilité de la péninsule, tandis que Washington s’inquiète d’abord de la prolifération nucléaire, s’exprime au-travers du dialogue à six, - les 2 Corée, Pékin, Moscou, Tokyo et Washington - créé en 2003, a la suite de l’embourbement technique et politique du programme KEDO et après que Pyongyang ait claqué la porte du traité de non prolifération (TNP).

Plombé par les malentendus, les revirements et les provocation de Pyongyang, l’exercice qui a connu une dizaine de sessions sans résultat probant, est en panne depuis avril 2009, à la suite du raidissement des Etats-Unis et du Conseil de Sécurité.

Ces derniers condamnèrent le lancement manqué d’un satellite par Pyongyang, que la plupart des experts occidentaux soupçonnèrent d’être un essai de missile balistique et une opération de chantage. En représailles, la Corée du Nord renvoya les inspecteurs de l’AEIA, se retira du dialogue à 6, précisant qu’elle n’y reviendrait pas, et annonça qu’elle allait reprendre ses expériences nucléaires, ce qu’elle fit le mois suivant.

La réunion de New-York signale donc un dégel après plus de deux années de tensions. Le Département d’Etat y voit un test de la bonne volonté nord-coréenne de tenir sa promesse, faite en 2005, d’abandonner son programme nucléaire en échange d’une aide alimentaire et de livraisons d’énergie. Mais les 2 expériences nucléaires de 2006 et 2009 et le lancement d’un programme d’enrichissement d’uranium incitent Washington et Séoul à la prudence.

Dans ce jeu entre Pyongyang et Washington, la Corée du Sud placée sous la menace directe de son imprévisible voisin, n’a d’autre choix que se conformer aux attitudes américaines. Lors de la montée des tensions en 2009 et 2010, la Maison Blanche a incité aux sanctions et a effectué une démonstration de force en dépêchant un porte avions dans la zone, tout en veillant cependant à contenir la fureur des représailles sud-coréennes. Voir notre article


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