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Trois personnalités en vue, dont on parle beaucoup en Chine

BO Xilai, est un des membres de la mouvance des « fils de princes », encore représentée par Zeng Qinghong, vice-président avant l’avènement à ce poste de Hu Jintao. Il est le fils de Bo Yibo, ministre des finances de Mao jusqu’en 1953, puis président de la Commission du Plan (1956 - 1959) et deux fois membre du BP (1956 et 1979 jusqu’en 1982), déporté à la campagne durant la révolution culturelle et maltraité par la Bande des Quatre après la mort de Mao.

La carrière de son fils, Bo Xilai (60 ans), qui a connu les affres de la révolution culturelle à l’âge de 16 ans, est riche d’expériences de terrain, puisqu’il fut, à plusieurs reprises, un responsable local très en vue, d’abord comme maire de Dalian, puis comme gouverneur du Liaoning, avant d’être nommé ministre du commerce. Depuis 2007, il est membre du Bureau Politique et secrétaire général du Parti de la mégalopole de Chongqing, municipalité dite « autonome » de plus de 30 millions d’habitants - en fait directement placée sous le contrôle du pouvoir central -, qui fut un des points d’appuis régionaux du « développement de l’Ouest » (Xi Bu Da Kaifa) et le principal poste de coordination du relogement des populations déplacées par le barrage des trois gorges.

A Chongqing, Bo Xilai se signale par une campagne sans précédent de lutte contre la mafia. En 2009, plusieurs milliers de personnes ont été arrêtées, dont de nombreux membres du gouvernement local, y compris dans la mouvance proche du secrétaire général, accusées de collusion avec le crime organisé.

Fin politique, et volontiers manipulateur, Bo Xilai cherche à s’attirer le soutien du peuple grâce aux références à son père, vétéran de la première heure. Dans ses fonctions de responsable local, et dans celles de ministre du Commerce, Bo Xilai avait beaucoup séduit les étrangers travaillant en Chine et avec la Chine. Mais la vox populi chinoise, peut-être manipulée par ses ennemis, avait tendance à le considérer comme un homme très habile, passé maître dans l’art de se mettre en valeur, plus attaché aux apparences qu’à la solution des problèmes de fond.

La dernière campagne de répression de Bo Xilai a en tous cas été très habilement médiatisée, dans un style proche des feuilletons américains, avec ses personnages célèbres, dont le commissaire Wang Li Jun, nommé par Bo Xilai en 2008 et ses procès à grand spectacle, en partie télévisés, où comparaissent des personnages haut en couleurs de la mafia. Le site en français « Aujourd’hui la Chine », a récemment mis en ligne un excellent article sur ce sujet. Il y a quelques semaines le nom de Bo Xilai est apparu comme un des possibles outsiders à la course au pouvoir, alors que la rumeur court à Pékin de dissensions graves entre le Vice-président Xi Jinping et Hu Jintao.


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