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Investissements Directs à l’étranger (I.D.E), une radiographie de l’influence de la Chine

Radiographie des investissements chinois dans le monde. (3)


Afrique.

En Afrique, les pays cibles sont nombreux et répartis sur tout le continent. Les priorités sont : Le Nigeria : 18,5 Mds $ dont 46% vont à l’énergie, le reste réparti entre les transports, les contrats de construction et les technologies ; l’Algérie : 11,5 Mds de $ répartis entre les transports (76,5%), les contrats de construction (20%). La part chinoise dans le secteur algérien de l’énergie, encore dominé par les Occidentaux, reste faible à 2% ;

L’Éthiopie : 10,2 Mds $, répartis dans l’énergie (42%), les transports (24,5%) et les technologies (23%) ; l’Afrique du Sud : 8,7 Mds $, dont 67%vont aux services financiers et 31% aux ressources minières ; l’Angola : 8,1 Mds $, dont 62% dans la construction et 32% dans l’énergie ; la Guinée : 7,8 Mds $ dont 93% vont au ressources minières ; la République Démocratique du Congo : 6,9 Mds $, dont 90% vont aux ressources minières ;

Le Tchad : 6,8 Mds $ dont 88% vont à l’industrie automobile ; le Niger : 5,2 Mds $, dont 98% sont investis dans la mine d’uranium d’Azelik, à 160 km au Sud-ouest d’Arlit et dans les gisements de pétrole à l’est du pays ; le Ghana : 4,7 Mds $ dont 78% dédiés à l’énergie et les ressources minières ; la Sierra Leone : 4,7 Mds $, dont 63% vont aux transports et 35% aux ressources minières ;

Le Cameroun : 4,6 Mds $ dont 58% vont aux ressources minières et à l’énergie, le reste aux infrastructures de transport et à l’agriculture ; la Zambie : 4,3 Mds $ dont 79% sont investis dans l’énergie et les mines ; Le Soudan Nord et Sud : 4,1 Mds $, avec cependant la majeure partie des investissements énergie (1,4 Mds $ soit 77%) destinés au gisements pétroliers du sud. Le Nord Soudan ayant reçu quant à lui 2,5 Mds de $ répartis vers les infrastructures de transport (60%), l’agriculture (24%) et l’énergie (16%) ;

Le Congo Brazzaville : 2,8 Mds de $ avec une priorité des investissements aux infrastructures de transport (75%), et une plus faible part (13%) dans l’énergie, la part du lion étant détenue par le Français Total, opérateur n°1 du pays ; le Zimbabwe : 1,1 Mds $ dont 54% dans l’énergie et les mines, le reste étant réparti dans les infrastructures de transport, l’immobilier et l’agriculture.

Au total le continent africain a accueilli 108 Mds de $ soit 15,6% des investissements globaux de la Chine depuis 2005.

Amérique latine.

En Amérique latine qui a accueilli 75,8 Mds de $ depuis 2005, les destinations prioritaires sont :

Le Brésil : 28,2 Mds $, avec un forte priorité à l’énergie (67%) et aux ressource minières (15%), le reste étant réparti à parts égales entre les transports et l’agriculture (10%), les investissements financiers et les technologies (1,8%) ; le Venezuela : 14,7 Mds $ répartis à raison de 56% dans les infrastructures de transport, 31% dans l’énergie, 5% dans l’agriculture et les mines et 6% dans les contrats de construction ;

L’Argentine : 11,7 Mds $ dont 51% pour l’énergie, 21% pour les infrastructures de transport et 12% pour l’agriculture ; l’Équateur : 8,6 Mds $ en totalité investis dans l’énergie (70%) et les mines (30%) ; le Chili : 4 Mds $ dont la totalité est consacrée à l’énergie (40%) et aux ressources minières (60%) ; le Pérou : 7,2 Mds $ en totalités investis dans les ressources minières ; la Colombie : 1,4 Mds $, en totalité investis dans l’énergie.

En Amérique Centrale, la Chine investit dans l’arrière cour stratégique des États-Unis et est présente dans tous les pays de la zone. Au Mexique : 0,53 Mds $ investis dans les ressources minières et les contrats de construction ; aux Bahamas : 2,6 Mds de $ uniquement dans des contrats de construction ; à Cuba : 5 Mds de $ en totalité investis dans l’énergie (90%) et les ressources minières ; à la Jamaïque : 1,2 Mds de $ dans les contrats de construction ; au Nicaragua : 0,53 Mds $ dans les travaux de construction et l’énergie ; au Costa Rica : 0,65 Mds $, dans les infrastructures de transport et les technologies.

Problèmes et échecs des investissements chinois.

Dans la plupart des cas les échecs, dont la valeur totale est de 200 Mds de $ sont dus à des suspicions par les autorités des pays récipiendaires, que l’État chinois pourrait utiliser les investissements à des fins politiques ou de captations de technologies, ou encore, dans le cas de l’Iran, à cause des pressions internationales. Il arrive assez souvent que la pression de l’opinion publique joue un rôle, comme en Australie dans l’affaire Chinalco, aux États-Unis dans l’affaire UNOCAL. En Allemagne en revanche c’est l’autorité de régulation bancaire chinoise qui a stoppé une transaction financière.

En volume financier, 5 pays viennent en tête des difficultés rencontrées par les groupes chinois. Il s’agit de l’Australie, des Etats-Unis, de l’Allemagne, de l’Iran et du Nigéria. Selon l’auteur de l’étude, dans le futur les blocages et échecs ne diminueront pas du fait de la persistance du rôle de l’Etat chinois ou des groupes publics dans les investissements extérieurs.

Selon les chiffres officiels, les 20 premiers investissements chinois sont des engagements de groupes publics. Mais en réalité 92 % des IDE sont directement ou indirectement parrainés par l’État, même si on observe une tendance à l’augmentation du volume des investissements privés. En 2013, la part publique des investissements chinois sera encore de 90%.


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