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Le chaos annoncé de la globalisation

Défaillance globale de l’éthique. La mondialisation en question.

On notera que les fragilités identifiées en Chine et dans les économies développées semblent avoir des origines inversées. Alors qu’en Europe et aux Etats-Unis on blâme les dérapages de l’économie libérale, en Chine on montre du doigt l’excès de la centralisation étatique.

En réalité, il est bien possible que les origines du chaos annoncé par certains seraient partout du même ordre. Celui de la perte de l’éthique financière, économique, sociale et peut-être politique, à l’œuvre en Chine comme dans les économies développées, où l’obsession du profit semble avoir pris le pas sur tout le reste, provoquant de dangereux effets pervers.

Dans un article paru en ligne [1] sur le site Magistro, Henri Hude, professeur de philosophie, avance que toute défaillance de l’éthique financière qui, soit par inconscience, soit par cupidité, ne prendrait pas en compte la dimension sociale et politique des activités de production contribuerait à créer, à terme, de dangereuses fragilités.

Elargissant sa vision à l’échelle du monde et de la globalisation, il ajoute : « Si la globalisation isole d’un côté des consommateurs qui ne produisent plus, de l’autre des producteurs qui ne consomment jamais, elle n’est ni éthique, ni irréversible.

La mondialisation peut constituer une perspective et un horizon valables, mais les sous-espaces économiques doivent à tout moment rester à la fois des espaces de production et des espaces de consommation, autrement nous marcherions droit aux révolutions, dans les pays consommateurs comme dans les pays producteurs. Cette responsabilité de la finance (et du politique) requiert aujourd’hui des inventions, ou réinventions. »

C’est très exactement ce qui est aujourd’hui en cause dans la difficile relation entre pays émergents et développés, où la séparation du capital et du travail, accompagnée par l’obsession du profit, conséquences de l’affaiblissement de l’éthique financière, ont, dans les pays développés, produit la migration des emplois industriels, le gouffre des dettes souveraines, et, en Chine, la corruption, le gaspillage, le partage inégal des richesses et de graves atteintes à l’environnement.

Tandis que se profilent partout, dans les pays émergents, en Europe et aux Etats-Unis, les prémisses de crises sociales et politiques.

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