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Alors que la croissance chinoise semble ralentir durablement à moins de 8%, suite à la restructuration de l’économie et à la crise mondiale qui plombe les marchés européen et américain, la Banque Centrale a lancé une offensive contre la tendance des banques d’État à financer l’économie grise spéculative.
Décidée à la fin du printemps, la mesure qui fait partie d’une stratégie de remise en ordre du secteur financier, a asséché les financements interbancaires dont les taux se sont envolés. Elle a aussi provoqué une résurgence des commentaires sur les risques d’une crise systémique.
Durant tout le trimestre, la direction du régime a affirmé sa détermination à garder le cap d’un contrôle de la masse monétaire et à résister aux incitations de relance répétées par nombre d’acteurs inquiets de la raréfaction du crédit qui handicape d’abord les petites et moyennes entreprises.
Dans un contexte où la masse des crédits en circulation a été multipliée par 2,5 depuis 2008, le premier ministre rappelait que seuls les secteurs des hautes technologies prioritaires ou ceux en difficultés, à forte intensité de main d’œuvre porteurs de risques sociaux, étaient susceptibles de bénéficier de mesures financières de relance.
Ce durcissement du contrôle monétaire s’inscrit dans un mouvement général qui vise à modifier les schéma de développement du pays et à réformer les secteurs industriels publics comme l’acier, le rail et l’énergie. Ce dernier domaine a été marqué par deux tendances majeures :
1) Un effort de l’État pour développer les énergies renouvelables, dans un contexte où le secteur a accumulé 3 Mds de $ de dettes, et où l’exportation des cellules photo-voltaïques chinoises est handicapée par des accusations de dumping aux États-Unis et en Europe, tandis que le n°1 de l’éolien chinois est accusé par un grand jury américain de vol de technologie.
2) La signature à Saint-Pétersbourg entre la Chine et la Russie d’un des plus gros contrats de pétrole jamais conclus entre deux pays.