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De grands défis.
Mais la tâche est immense et les efforts entrepris n’effleurent que la surface des choses, d’autant que, s’il est vrai que le ministère, aujourd’hui mieux reconnu, a plus de pouvoirs, il n’a pas toujours les moyens de ses ambitions. Une partie importante des crédits dédiés à la lutte contre la pollution sont en effet affectés à une structure plus ancienne, créée en 1988, la China Energy Conservation Investment Corporation - 中国节能-également placée sous la férule du Conseil des Affaires d’Etat.
Son rôle est d’investir dans des projets liés au contrôle de la pollution, avec cependant l’objectif annexe d’assurer de substantiels bénéfices aux commanditaires des projets au sein de l’administration. A ces difficultés administratives, qui diluent les responsabilités et créent des rivalités, il faut ajouter l’énormité des défis.
Ces derniers vont de la prévalence, aujourd’hui encore irrémédiable du charbon, source de 77% de l’électricité chinoise et responsable de la plus grande partie des pluies acides et des émissions de gaz à effet de serre, dont la réduction par les procédés modernes entraînerait un surcoût de 15%, aux insondables gabegies des ressources hydriques, également gravement polluées, en passant par le gigantesque chantier du traitement des ordures urbaines et des milliards de tonnes de déchets qui couvrent illégalement la Chine, provenant de la frénésie de travaux et de consommation, et provoquant la pollution des sols et des nappes phréatiques.