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2e Trimestre 2012. Faits et commentaires

5.- INDUSTRIE.

Contraction de la production industrielle.

Selon une étude publiée début juin par HSBC la production industrielle a freiné en mai pour le 8e mois consécutif avec une aggravation pour le secteur des PME. La tendance s’accompagne d’une réduction des offres d’emploi. Dans un contexte où les mesures adoptées de desserrement du crédit et de relance par les grands travaux d’infrastructure (plus de 150 Mds de $) n’ont pas encore produit leur effet, la production industrielle en mai était à son niveau le plus faible depuis novembre 2011.

La plupart des experts ne s’attendent pas à une reprise, estimant que la croissance de l’année sera à peine supérieure à 8% ce qui serait le niveau le plus bas depuis 1999.

Coup de pouce aux véhicules hybrides et aux nouvelles technologies.

Face à la demande croissante du marché automobile – triplement d’ici 2020 - le gouvernement a décidé de stimuler la production de véhicules alternatifs pour réduire les émissions de carbone par une injection de 300 millions de $ annuels en soutien de la production de véhicules propres dans 25 villes tests.

Les véhicules réputés non polluants bénéficieront de procédures accélérées pour l’attribution de plaques d’immatriculation et seront exemptés des interdictions de circulation un jour sur deux. Ils pourraient également bénéficier de tarifs spéciaux sur les autoroutes et dans les stations de recharge électrique.

Le projet fait partie d’un plan plus vaste de promotion de plusieurs secteurs industriels clé que sont la protection de l’environnement, les technologies de l’information, les sciences de la vie, les machines outils haut de gamme, et les nouveaux matériaux. Le but à terme est de transformer certains sites de « l’atelier du monde » en centres de production de produits high-tech sophistiqués à plus forte valeur ajoutée.

Livre Blanc sur les terres rares.

Après la plainte à l’OMC contre les quotas chinois, introduite en mars dernier par l’UE, les Etats-Unis et le Japon, Pékin réagit en publiant son premier livre blanc sur les terres rares.

Le document s’inscrit en faux contre les estimations des réserves chinoises qu’il ramène à 23 % - 18,59 millions de tonnes -, au lieu de 36%, comme l’affirment les Etats-Unis. Il explique que les quotas sont un effet de la remise en ordre du secteur très chaotique et de mesures de protection de l’environnement contre la radioactivité des éléments qui présente un risque écologique et de santé publique majeur. Dans ce contexte, continue le document, deux des filiales de Baotou Steel, le n°1 des terres rares en Chine ont été fermées en 2012 pour n’avoir pas respecté les standards de protection de l’environnement.

Les tensions provoquées par les quotas ont initié des réactions de plusieurs producteurs au point que la Chine est en passe de perdre son monopole. 35 projets sont en effet en développement hors de Chine, dont au moins 2 aux Etats-Unis et 1 au Canada.

Retards dans la réforme du rail.

Le 2 juin, le Global Times révélait que la réforme envisagée du ministère du rail, comportant l’éclatement en 3 entités distinctes - investissements, construction, exploitation – était reportée sine-die. En mars dernier le ministère avait déjà démenti son rattachement au ministère des transports. Véritable État dans l’État, le ministère du rail est sur la sellette depuis la destitution du ministre Liu Zhijun pour corruption en 2010 et qui vient d’être exclu du Parti. La réputation du ministère avait encore été entachée par l’accident de TGV de Wenzhou en juillet 2011.

Les experts dénoncent la dilapidation des fonds publics, le mélange des intérêts particuliers et des finances de l’Etat, la corruption des sous traitants, les appels d’offres sans transparence avec pots de vin, et la gestion chaotique des prix et des opérations. Les pouvoirs publics, qui doivent réformer le ministère, hésitent sur la proportion de gestion privée à introduire dans le dispositif, toujours considéré comme un secteur stratégique, tandis que le niveau de dettes, qui atteint 63% des actifs, soit 400 milliards de $, rebute les investisseurs.


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