›› Politique intérieure

L’expression un peu triviale est de Warren Buffet, l’un des hommes les plus riches de la planète, connu pour ses aphorismes de bon sens, son réalisme et son sens aigu des affaires.
Elle date de 2007 et stigmatisait les banques américaines qui, spéculant sur la croissance, s’étaient laissé aller à une débauche de « prêts toxiques » au bénéfice d’une classe moyenne insolvable, à laquelle elles n’avaient cessé de mentir.
Elle jetait une lumière crue sur la prépotence, en même temps que sur la fragilité de Wall Street, dominant la classe politique américaine, elle-même étroitement liées aux affaires et peuplée de responsables enrichis dans les fonds d’investissements, à la fois très puissants, mais vulnérables aux soubresauts grégaires des valeurs boursières, qui tiennent le haut du pavé dans la finance planétaire.
Elle pourrait s’appliquer à toute une classe politique occidentale, tyrannisée par les sondages et les échéances électorales, habituée à édulcorer les problèmes ou à les relativiser, retardant les décisions douloureuses aux calendes grecques, trichant à la fois sur les réalités et la gamme des solutions possibles, tragiquement tributaires de priorités contradictoires inextricables qui les dépassent et les paralysent.
Par michel Le 12/05/2022 à 00h38
« C’est quand la mer se retire qu’on voit ceux qui se baignent nus »
Je suis impressionné par votre explication qui résume parfaitement cette citation. Un réel grand bravo à l’auteur de ce texte.