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›› Chronique

La modernisation de l’APL : progrès, obstacles et inquiétudes

La modernisation et le dilemme taïwanais.

Il reste qu’il est indéniable que l’APL a connu de considérables transformations qualitatives qui la rapprochent petit à petit des critères des forces armées modernes. Même si la route vers la parité avec l’armée des Etats-Unis, incontestablement une référence pour les militaires chinois, est encore longue, les progrès depuis le 15e Congrès qui décida de l’urgence de la modernisation, sont palpables.

Vue sous l’angle des effectifs (APL : 1,6 millions + Réserves : 500 000, Police Armée Populaire : 1,3 Millions), des équipements (2000 avions de combat, 8000 chars, 75 bâtiments de surface, 60 sous-marins, 90 missiles équipés de têtes nucléaires) et du budget, l’Armée Populaire de Libération est aujourd’hui la 2e armée du monde.

Ses points forts sont d’abord un extraordinaire arsenal de missiles de tous types et de toutes portées qui vont des missiles nucléaires stratégiques intercontinentaux de la série Dong Feng 31, à carburant solide d’une portée de 12 000 km, aux missiles balistiques antinavire à guidage terminal d’une portée de 1500 km (en cours de mise au point, dont l’APL a fait la publicité au dernier salon de Zhuhai ), en passant par les missiles antinavires supersoniques, les missiles de croisière et les missiles sol-air dérivés des panoplies russes des séries SA-10 et SA-20, également dotés d’une capacité antimissiles.

A quoi s’ajoute la modernisation lente et constante de la marine et de l’armée de l’air, dont environ 25% des équipements - 500 avions de combat, 20 bâtiments de surface et une dizaine de sous-marins - peuvent en théorie rivaliser avec les matériels américains les plus modernes.

Si on complète cet arsenal dernier cri ou presque, par la soixantaine de nouveaux catamarans rapides de la classe Houbei, équipés chacun de 8 missiles de croisière antinavires de la série YJ, et par les nouveaux moyens satellitaires d’observation, d’acquisition et de navigation en cours de mise au point, on constate que Pékin est en train de mettre en place un ensemble défensif assez cohérent.

Ce dernier serait en effet capable d’interdire le théâtre de Taïwan et ses approches à la marine des Etats-Unis, ou, à tout le moins, obligerait le Pentagone à prendre des risques pour tenir ses engagements de soutien à l’Ile en cas de conflit dans le Détroit.


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