›› Chronique
Des efforts éclectiques et de nombreuses lacunes.
Les priorités vont d’abord au durcissement des forces nucléaires, à la précision des missiles et à l’espace, clé de la surveillance, de la navigation et des communications, dont les projets - satellites de communication et d’observation, exploration de la lune, station spatiale, système de navigation - sont tous contrôlés par l’armée.
Le rattrapage concerne également l’armée de l’air (furtivité, motorisation, avionique) et la marine (sous marins, destroyers multi rôles, porte avions), avec un effort pour mettre au point un avion de combat « navalisé à partir d’un SU 33 acheté à l’Ukraine » destiné aux futurs porte avions, attendus pour 2020 par la plupart des experts.
Mais la marche vers les hautes technologies et les meilleures performances des équipements rencontre des obstacles dans les domaines de la propulsion aéronautique, de l’avionique, des systèmes awacs, de la furtivité des sous marins, des caméras infra rouge, de la navigation des missiles de croisière, des matériaux composites, des micro-processeurs et de la capacité d’emport des missiles (le dernier né des lanceurs spatiaux chinois, la fusée Longue Marche 5, attendue pour 2017, n’aura qu’une capacité d’emport de 25 tonnes, à comparer aux 120 tonnes des fusées Saturne).
Dans ce contexte de quête technologique devenue essentielle, la restructuration des industries de défense, leur ouverture vers les applications duales et les coopérations internationales sont les moyens privilégiés de la captation de technologies et des transferts de savoir-faire dans les domaines de l’espace, des constructions navales, de l’aéronautique et de l’électronique. Ils viennent en complément des efforts chinois de R&D.