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Les difficultés du rééquilibrage social

BREVES (1)

Glissement de terrain mortel au Tibet

Alors que le plateau du Tibet continue à être en proie aux immolations par le feu, dont le nombre a atteint 114 depuis 2009, et que ni la Chine, ni le gouvernement Tibétain en exil, se rejetant mutuellement la responsabilité des drames, ne semblent chercher une solution, le 29 mars, la RAS vient de connaître une catastrophe minière qui a couté la vie à 83 mineurs sur le site d’un gisement de cuivre à 60 km à l’Est de Lhassa.

Les recherches menées par 4500 sauveteurs assistés de chiens renifleurs ont été interrompues le 1er avril du fait des difficiles conditions d’altitude, alors que seulement 36 corps ont été retrouvés. L’activiste Tsering Woeser, épouse de Wang Lixiong, dénonce la destruction de l’environnement par les compagnies minières chinoises. Pékin estime au contraire que les investissements miniers sont de nature à améliorer le niveau de vie de la population.

La mine de cuivre est exploitée par la Huatailong Mining Development Co.Ltd, une filiale de China National Gold Group Corporation, le plus grand producteur de minerai d’or de Chine.

Plongée au cœur des prisons illégales.

Le 2 avril– sous le titre original « 另类民工的觉醒_ - Un autre genre de réveil pour les migrants » , le magazine Caixin a mis en en ligne l’étonnante interview d’un ancien « garde noir » des équipes recrutées par les gouvernements locaux pour dissuader les « pétitionnaires » de se rendre jusqu’aux sièges des gouvernements des districts, des préfectures ou à Pékin. Le titre de la version anglaise de l’article est « Un jour de la vie d’un garde noir ».

On y apprend qu’en dépit des scandales de l’automne 2010 (voir notre article Les contradictions du droit à pétition), qui avaient mis à jour l’industrie des « gardes noirs », celle-ci continue de plus belle. Payée par les gouvernements locaux pour dissuader les pétitions – dont la fréquence impacte de manière négative les notations des cadres locaux du Parti -, elle donne lieu à d’incessants abus par des vigiles qui bloquent de manière illégale, parfois violente, les protestataires rassemblés dans des hôtels avant d’être renvoyés chez eux de force.

Wang qui, pris de remords, a changé de travail, explique que l’industrie est souterraine et arrangée par les bureaux de représentation des provinces à Pékin, mais qu’en cas de problèmes – blessures d’un protestataire par exemple – les « gardes noirs » sont désavoués par la hiérarchie, qui pourtant les utilise pour « préserver la stabilité sociale ».

C’est en comprenant cette implication illégale, le manque de solidarité de ceux qui le payaient, et le bien fondé des pétitions souvent signées par les victimes des abus ou de l’arbitraire, que Wang a décidé de quitter les « gardes noirs ». C’était au moment de la 12e ANP. Mais à ce moment conclut l’article « des milliers de ses anciens collègues surveillaient les pétitionnaires, venus des provinces. Le jeu du chat et de la souris allait commencer ».


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