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Nucléaire, transferts de technologies et guerre commerciale

TECHNOLOGIES – BREVES (2)

Gros porteur militaire

Début janvier, quelques jours après que des photos de l’appareil prises à Xian aient circulé sur Internet, le ministère de la défense chinois a confirmé le développement par AVIC d’un cargo militaire baptisé Y-20.

Il s’agit d’un avion de transport militaire de 45 à 50 m d’envergure, équipé de 4 turbopropulseurs, dont l’allure générale fait penser au C.17 américain. A ce sujet, la presse spécialisée rappelle qu’en 2010 Greg Chung, citoyen américain d’origine chinoise, employé par Boeing en Californie avait été condamné à 15 ans de prison pour avoir transmis à AVIC des secrets de fabrication du C.17.

Comme toujours une incertitude subsiste sur le type de moteurs qui équipera l’avion. La majorité des experts parient sur le D-30 russe qui équipe le Tupolev 154M, version modifiée du moteur du MIG-31. D’autres pointent les progrès des WS-18 et WS-20 développés par la Chine ou encore une variante militaire du CJ-1000 qui devrait équiper le C919 de Comac, plus puissant, dit-on, que le Pratt & Whitney du C-17 américain ou que le modèle proposé par CFM International.

L’appareil, qui n’a pas commencé ses tests a une capacité d’emport de 60 tonnes – contre 77 tonnes pour le C-17 et 40 tonnes pour l’IL 76 -. Son rayon d’action est de 4000 km. Quand il équipera l’APL il confèrera à la Chine une allonge stratégique lui permettant d’intervenir sur tout le territoire chinois et dans tout le théâtre des îlots contestés des mers de Chine du Sud et de l’Est. Mais dans sa communication, le ministère de la défense chinois n’a évoqué aucune mission de défense, se contentant de rappeler l’efficacité de l’Y 20 pour les missions humanitaires.

Test antimissile.

La presse officielle a fait état d’un nouveau test antimissile effectué le 27 janvier par la 2e artillerie sur le territoire chinois, sans préciser le lieu. Compte tenu de la complexité de l’exercice qui consiste à stopper un missile de croisière ou balistique entrant à très grande vitesse, ce qu’aucun pays, y compris les Etats-Unis, ne maîtrise vraiment à 100%, les déclarations chinoises sur ce type de test ont une signification politique.

Elles répondent en général à une vente d’équipements américains à Taïwan ou à une crispation de la relation avec les Etats-Unis. Le dernier test en date avait eu lieu en janvier 2010 pour protester contre la livraison à l’Île de systèmes antimissiles PAC 3. Cette fois, elle est encore une fois une réponse à la modernisation de la défense de l’Île (radars - PAC 3).

Les Américains développent aussi une capacité antibalistique au profit de Taïwan et pour se protéger d’un tir de missile nord-coréen contre leurs troupes sur le théâtre du nord-est asiatique. A l’occasion elle pourrait aussi servir contre une attaque missile chinoise.

Mais, compte tenu des lacunes du système, la capacité antimissile n’est pas dissuasive. Elle peut même conduire l’adversaire à améliorer son arsenal balistique ou les performances de ses missiles de croisière. C’est en tous cas ce qui se produit dans la zone, où on assiste à une constante modernisation des arsenaux de missiles et des dispositifs anti missiles de la Chine, de la Corée du nord et du Sud, de Taïwan, des Etats-Unis, du Japon et de l’Inde.

Attaque de hackers contre le New-York Times.

Selon le New-York Times, le système informatique du journal aurait subi des attaques de « hackers » chinois au cours des 4 derniers mois. Des données et des mots de passe auraient été piratés par le truchement de logiciels espions introduits dans le réseau interne du journal. Les mots de passe ainsi obtenus autorisèrent l’accès à 53 ordinateurs personnels.

L’une des cibles était le journaliste David Barboza, auteur de l’article qui avait dévoilé la fortune de Wen Jiabao. La même mésaventure est arrivée à Bloomberg qui avait rendu publics les éléments des affaires de la famille de Xi Jinping. Lire http://www.questionchine.net/wen-yeye-l-ami-du-peuple-entre-corruption-et-guerre-des-clans

Le 5 février Xinhua a réagi à ses accusations. Zhou Shijian, professeur au Centre des relations sino-américaines de Qinghua, rappelait que la localisation des hackers restait un exercice difficile et que la Chine avait elle-même été victime de plus de 12 000 attaques en 2012, dont plus de 1000 contre des sites gouvernementaux. Et même si l’origine des attaques était identifiée en Chine, elles pouvaient être le fait de particuliers.

Quant à Liu Deliang, directeur de l’institut d’études pour la réglementation du cyber trafic, il accusait les Etats-Unis de chercher des excuses pour déclencher une « guerre pour la sécurité d’internet », et augmenter les barrières commerciales ou pour imposer des sanctions ». Selon lui un nouvel avatar de la volonté hégémonique de Washington.


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