›› Politique intérieure
• Le Dalai Lama annonce qu’il abandonne ses fonctions politiques. Le 10 mars dernier, le chef spirituel des Tibétains et leader du gouvernement en exil, a annoncé qu’il abandonnerait ses fonctions politiques. Aujourd’hui âgé de 75 ans, il souhaite transférer ses pouvoirs à un chef politique élu. Ce n’est pas la première fois.
Lobsang Tenzin, mieux connu sous son titre de 5e Samdhong Rinpoche, avait été élu premier ministre en 2001, mais l’emprise politique du Dalai Lama était restée très forte. L’initiative est symbolique et vise à préparer la succession, dont beaucoup pensent qu’elle pourrait entraîner des rivalités entre clans rivaux.
Les commentaires de Pékin, qui craint également les effets politiques imprévisibles de la disparition du guide spirituel du Bouddhisme Lamaïque, ont été marqués par l’habituel mépris dont la direction entoure sa personne « Il s’agit d’une ruse pour tromper la communauté internationale (...). Le Dalai Lama est un exilé politique déguisé en moine, depuis longtemps impliqué dans des activités séparatistes (...). Son départ de la scène politique n’aura aucun impact au Tibet ».
Ces attaques suivaient de 48 heures l’annonce par le gouvernement chinois que les étrangers ne seraient pas autorisés à se rendre au Tibet durant tout le mois de mars. La mesure est prise chaque année pour éviter l’afflux d’activistes autour de la date anniversaire des émeutes du 14 mars 2008. Lors de la session de l’ANP de mars, le secrétaire du Parti à Lhassa Zhang Qingli a indiqué que la menace séparatiste constituait un grave défi pour le Tibet.