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›› Editorial

Les grandes inquiétudes des grandes puissances

Course aux armements et fragilités économiques.

L’affichage des postures martiales et des resserrements stratégiques entre Washington et quelques pays de la zone accompagne une intense et dispendieuse course aux armements, encore attisée par une suite ininterrompue d’analyses alarmistes, où pèse la main du complexe militaro-industriel américain, sur les nouvelles armes chinoises en cours de mise au point - Porte-avions, Missile balistique antinavires ou antisatellites, chasseurs furtifs, sous-marins nucléaires, attirail de guerre électronique -.

Mais les bruits de ferraille - escales de bâtiments de guerre américains au Viêtnam, exercices à tir réel et manœuvres avec les Philippines - résonnent au moment où les deux protagonistes sont englués dans d’insondables problèmes financiers et socio-économiques internes qui jettent une ombre sur la réalité de leur puissance. Surtout ils posent la question de leur capacité à tenir la distance de ce bras de fer, où Pékin, dont le budget militaire est 5 ou 6 fois inférieur à celui du Pentagone, a cependant quelques longueurs de retard.

En Chine, la dette mal cernée des provinces et les défis socio-économiques de l’urbanisation massive, dont le fardeau financier est hors de portée des capacités d’investissement des banques, constituent une sérieuse limitation aux ambitions extérieures et aux compétitions high-tech.

Aux Etats-Unis, le déficit budgétaire abyssal vient de pousser Washington à jeter l’éponge en Afghanistan et fait surgir une forte pression isolationniste, à laquelle s’opposent, pour l’instant avec succès, les partisans d’un basculement des priorités stratégiques vers le Pacifique occidental et l’Asie.

Les deux chefs des armées, le Général Chen Bingde pour l’APL, et l’Amiral Mullen pour l’US Army, qui n’ignorent pas ces contraintes, viennent d’effectuer des visites croisées en Chine et aux Etats-Unis. Ces dernières sont révélatrices des bonnes intentions réciproques contre le risque d’une montée incontrôlée aux extrêmes et pour apaiser l’angoisse d’un essoufflement économique et financier. Mais elles ont aussi exprimé quelques non-dits et inquiétudes à propos du futur, tant il était clair que les deux parties avaient chacune en tête que l’autre était l’ennemi potentiel.


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