›› Economie
• D’un miracle asiatique à l’autre. L’outsourcing traditionnel des produits bon marché à la chinoise, allant du vêtement et de la chaussure aux pièces de rechange copiées d’une variété infinie de modèles, en passant par l’outillage, le linge de maison et la vaisselle, est en train de mourir, tué par la hausse des salaires et des coûts de production estimée en moyenne à 20% en 2010.
Plus encore, ni la Bengladesh, ni l’Indonésie, ni la Malaisie ni le Vietnam, ou l’Inde, ni même l’ouest de la Chine ne remplaceront l’exceptionnelle alchimie industrielle du bassin de la Rivière des Perles, alliant un inépuisable réservoir de main d’œuvre bon marché, à l’infrastructure logistique et financière de Hongkong.
Cette réalité aura une incidence sur les prix mondiaux, dont la hausse annuelle prévisible sera en moyenne de 5%, sans possibilité de pause, prévient le journal The Economist qui rend compte d’une conversation avec Bruce Rockowitz, Directeur de Li & Fung, roi de l’outsourcing.
Mais déjà se dessine à la foire informatique de Taipei, Computex, ouverte le 31 Mai, une autre nébuleuse d’activités de cette région du monde jamais en mal d’idées pour les affaires, et dont les produits, souvent copiés sans licence, concurrencent déjà ceux des géants mondiaux des nouvelles technologies.
Les articles ne sont plus des chaussures ou des vêtements de marque, au coût de fabrication dérisoire, revendus 30 à 50 fois plus chers en Europe ou aux Etats-Unis, mais des mini ordinateurs extra plats, des écrans à commandes digitales, des iPods, des livres électroniques, ou des « ultraportables », tarifés entre 100 et 300 $, à quoi s’ajoutent toute une série d’appareils et d’équipements destinés à réguler la consommation et la puissance de l’éclairage public ou des réfrigérateurs qui accompagnent la vague du « green business ».