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›› Economie

L’inflation s’incruste. La bourse et les banques faiblissent. L’immobilier tient le coup

2. Tendances macroéconomiques.

• Mauvaise situation des PME. Le 9 juin, le Shanghai Securities News, journal spécialisé dans les marchés boursiers a rapporté une mise en garde de la fédération chinoise de l’industrie du commerce, qui couvre 16 provinces, signalant les difficultés de trésorerie des PME, marquées par des retards dans le paiement des fournisseurs et des salaires. Une situation qui renvoie aux risques de troubles sociaux.

Une des raisons des difficultés est la réticence des banques à prêter au PME jugées moins fiables que les entreprises d’état soutenues par le gouvernement. Officiellement le taux d’intérêt des prêts bancaires est fixé à 6,31%, mais les PME, dont la production compte pour 60% du PIB chinois, ont du subir des hausses du taux plus importantes.

• Ralentissement de la production. Selon le China Daily, la production manufacturière a atteint en mai son niveau le plus bas depuis 9 mois. La baisse enregistrée était cependant moins ample que beaucoup le craignaient. Ce qui n’a pas empêché de nombreux acteurs économiques de condamner la politique de resserrement du crédit bancaire. Il est cependant peu probable le gouvernement abandonne la rigueur destinée à contrôler l’inflation persistante. Le 14 juin la Banque Centrale relevait pour la 4e fois depuis septembre le taux de réserve obligatoire des banques, aujourd’hui fixé au niveau record de 21,5%.

• L’inflation s’accélère et la bourse faiblit. La hausse des prix a atteint 5,5% en mai, avec le dérapage du prix des produits alimentaires pouvant aller jusqu’à 30% pour la viande de porc. De nombreux experts estiment que la hausse moyenne des prix atteindra 6% en juin. Dans le même temps, la banque de Chine rendait compte d’une baisse de 30% du crédit bancaire, signalant les premiers effets de la politique de rigueur. Mais, signes contradictoires, les prix immobiliers n’ont baissé que dans quelques villes et les investissements dans la construction d’actifs immobiliers (usines et appartements) continuaient à croître au rythme de 25% par mois.

Pour ajouter à la complexité du tableau, les nouvelles de la bourse de Shanghai restaient moroses. Sur les 184 introductions en bourse depuis novembre 2010, 133 ont terminé la première journée de cotation à un cours plus bas que celui du matin (Les Echos du 13 juin). Au cours du mois de mai les capitaux levés au cours des 27 introductions en bourse on été en moyenne 40% en-dessous de ceux de 2010. Et l’indice composite de la bourse de Shanghai a perdu 40% de sa valeur depuis octobre 2007.

Cette situation inquiète les dirigeants chinois au moment où Shanghai s’apprête à introduire les cotations des entreprises étrangères, considérées par le public chinois comme plus solides et plus fiables, bénéficiant d’un engouement qui pourrait, au moins dans un premier mouvement, assécher les flux des capitaux vers les entreprises chinoises.


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